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BAIE-DU-FEBVRE — En agriculture, l’efficacité et la productivité vont de pair avec la rétention de personnel qualifié. À la suite du départ d’un employé, la Ferme Gerville a pris les moyens pour trouver la perle rare.
La ferme compte un troupeau de 230 têtes, dont 120 vaches en lactation pour un quota de 160 kg. « La moyenne de production par vache atteint 10 000 kg », précise Simon Lefebvre, qui a pris la relève en 2010.
En novembre 2015, Simon voulait recruter un ouvrier en production laitière. Il tenait à offrir un poste permanent comportant un horaire flexible. Le centre d’emploi agricole de sa région l’a épaulé dans ses démarches. « J’ai eu la chance de recevoir le curriculum vitæ d’Anita Laitenberger, une productrice laitière de Sainte-Monique, qui venait de vendre son troupeau. »
La jeune femme de 36 ans, mère de deux enfants de 10 et 12 ans, travaille désormais du lundi au jeudi, de 9 à 19 heures. Une fin de semaine sur deux, elle vient effectuer les traites du matin et du soir. « Je me trouve chanceuse, car maintenant, j’ai du temps pour mes enfants. J’ai une belle qualité de vie », dit-elle.
Simon et Anita partagent la même vision. Il se fie à son expérience et à ses connaissances. « Elle est capable de reconnaître les besoins du troupeau et anticipe même les problèmes. Si une vache est malade, elle me téléphone en disant quel médicament elle lui donnerait. »
Dès son embauche, Simon a décidé de lui confier davantage de responsabilités : « Je veux qu’elle se sente motivée et qu’elle s’approprie l’entreprise. » Par exemple, Anita s’occupe de la gestation et de l’insémination du troupeau. Pour chaque gestation réussie, elle reçoit une prime. C’est une belle façon de maintenir sa motivation.
La ferme est en pleine expansion, notamment avec la construction d’un silo couloir. « Sans Anita, on aurait sans doute négligé notre troupeau. On est contents de pouvoir compter sur quelqu’un de fiable », ajoute le copropriétaire Claude Lefebvre.
À 29 ans, Simon adore le vélo, la photo et la lecture. « Je ne veux pas travailler du matin au soir. En conservant nos employés, l’objectif, c’est d’améliorer notre qualité de vie. »
De son côté, Anita est heureuse de s’occuper des vaches. « Je suis contente de faire ce que j’aime », conclut-elle. Le bonheur au travail, on le sait, ça n’a pas de prix!
La Ferme Gerville a été sélectionnée par le Centre d’emploi agricole de Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec pour représenter cette région dans le cadre Ma ferme, mon monde, la bonne idée en GRH, orchestré par AGRIcarrières.