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Le drame vécu par les agriculteurs de Mirabel, expropriés en 1970 pour la construction d’un aéroport international, est loin d’être fini.
En effet, cinq ans après la promesse du gouvernement Conservateurs, la rétrocession des 11 000 acres de terres restantes expropriées n’est toujours pas complétée. Pire, elle piétine. « Moins de 50 % des terres louées ont été effectivement vendues en vertu du programme annoncé par le ministre Stephen Harper lui-même, à Mirabel, en décembre 2006 », a confié à laTerre le président de l’UPA Sainte-Scholastique-Mirabel, Marcel Denis, le 14 mars dernier.
« Il aura fallu attendre deux générations avant de voir redresser l’injustice créée par l’expropriation abusive de quelque 97 000 acres de terres à Mirabel, a souligné M. Denis. Est-ce que ça va prendre une autre génération pour obtenir justice? »
M. Denis a précisé que « le processus est lourd et beaucoup trop lent. Les dossiers les plus simples sont devenus très compliqués. Il semble que l’appareil gouvernemental piétine et étire le temps ». Le programme dédié à la rétrocession devait prendre fin en décembre 2011, mais il a été prolongé jusqu’en mars 2013.
Interpellé par la néo-démocrate Mylène Freeman, députée d’Argenteuil-Papineau-Mirabel, le 9 février dernier, à la Chambre des Communes, le ministre des Transports Denis Lebel a répondu que le processus suivait son cours normal. « Notre équipe au Cabinet, au ministère, continue de faire le travail avec rigueur. Évidemment, on aimerait, comme tous les propriétaires, que ça aille encore plus vite. On met beaucoup d’efforts, on va continuer à faire le travail. » M. Lebel a ajouté que c’est le gouvernement conservateur qui a démarré le processus de rétrocession des terres, plus de 20 ans après la construction de cet aéroport.