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La Commission de la capitale nationale (CCN) offre cinq fermes dans la Ceinture de verdure d’Ottawa pour une location à long terme.
Un agriculteur peut exploiter une de ces terres protégées pour 1 400 $ par mois (services et taxes foncières en plus). La zone étant située dans un cadre périurbain, la CCN applique toutefois des règles strictes en matière de gestion agricole. Le développement durable se dresse en leitmotiv et la Commission est à la recherche de candidats prêts à se plier aux exigences. Et ne devient pas locataire qui veut : les agriculteurs doivent remplir un formulaire, présenter leur projet d’entreprise, après quoi ils seront peut-être convoqués à une entrevue. Le processus peut prendre au total de trois à six mois.
La ceinture compte 5 400 hectares de terres cultivables de différentes superficies, variant de classe 1 à 5, avec ou sans drainage. La plupart des terrains ont au moins une habitation et des dépendances. Des fermiers y cultivent déjà une variété de fruits, légumes, fines herbes et céréales, mais certains y font aussi de l’élevage et produisent du lait.
Le Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO) tente pour sa part de convaincre la CCN de ne pas louer ses terres pour la culture du maïs. « Il y a des agriculteurs qui plantent par exemple du maïs et qui veulent seulement faire de l’argent », note la directrice générale Nicole Desroches. À ses yeux, il est primordial de promouvoir l’agriculture bio et communautaire. « Après tout, c’est un territoire public! » s’exclame-t-elle. Elle avoue cependant ne pas savoir à quel point la CCN prendra ces propositions en considération dans son choix de locataires.
Des routes controversées
Vaste croissant au sud de la capitale, la Ceinture de verdure a débuté dans les années 1950 afin de protéger les territoires ruraux contre l’étalement urbain. L’architecte français Jacques Gréber avait alors obtenu le mandat d’élaborer le nouveau plan directeur d’Ottawa.
Mission accomplie ? En partie. « Il y a quand même une menace de la Ville d’Ottawa qui veut ajouter six ou sept grandes routes dans la ceinture », déplore Nicole Desroches du CREDDO. Elle explique que trois scénarios de construction d’un pont sont aussi actuellement à l’étude. « Tout ça passera évidemment par les terres agricoles ou les terres humides de la ceinture, indique-elle. C’est certain que ça aura un impact important sur l’agriculture. »
En plus des fermes, la Ceinture de verdure compte des forêts, des terres humides, des dunes et des espaces verts où serpentent plus de 100 kilomètres de sentiers. La CCN est propriétaire de 75% de la zone.
L’appel de proposition est ouvert jusqu’au 2 juillet et concerne cinq fermes de 5 à 45 hectares chacune. Renseignements : 613-239-5574 ou [email protected]