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Dure journée pour les camionneurs chargés de prendre livraison du lait, des porcs et de la volaille dans les fermes du Québec en cette journée de tempête. Au Bas-Saint-Laurent et en Beauce, la fermeture des autoroutes 20 et 73 empêche les véhicules de circuler.
« Ce n’est pas beau du tout et la neige a repris ce matin avec de forts vents », témoigne Daniel Pelletier, un important transporteur de lait basé à L’Isle-Verte. Celui-ci dirige une flotte d’une vingtaine de camions, Transport Gérald Pelletier Ltée et Transport D.P. Inc., qui récupère le lait d’environ 150 fermes chaque jour.
« La route 132 est barrée et on a aussi fermé la 20 à 8 h 30 ce matin, ajoute-t-il. Depuis 20 h hier soir, j’ai des chauffeurs qui sont restés bloqués à La Pocatière, Montmagny et Saint-Charles-de-Bellechasse. J’en ai un à la sortie de Trois-Rivières qui a même pris le fossé. »
Daniel Pelletier ne peut pas dire quand les activités pourront se poursuivre normalement. Au Bas-Saint-Laurent, indique-t-il, les bancs de neige atteignent parfois près de 1,83 m (6 pi) de hauteur, de sorte que la visibilité devient nulle quand les vents se lèvent. Il demeure en contact avec les Producteurs de lait du Québec et attend de décider le moment où les livraisons reprendront dans les fermes.
Chez JGC Boutin, un transporteur de lait de Plessisville, les camions ont repris la route ce matin. Maryse Bellavance, copropriétaire, se dit bien consciente que la cueillette du lait doit se faire beau temps mauvais temps. Certains producteurs, dit-elle, n’ont pas de réservoir assez grand pour y ajouter une traite supplémentaire.
« La journée va être plus longue, mais tout va se faire », prévoit-elle.
En raison du surplus de lait dans la région des Bois-Francs, son entreprise a effectué une livraison hier à Laverlochère au Témiscamingue. Au retour en soirée, le chauffeur a mis deux heures pour franchir la distance entre Drummondville et Plessisville, un trajet qui prend moins d’une heure en temps normal.
Porc et volaille
Dans le porc et la volaille, les activités sont également perturbées par la tempête. À Olymel, l’usine de Vallée-Jonction n’avait pas encore démarré ses opérations en matinée, alors que les autres abattoirs fonctionnaient au ralenti. Le porte-parole Richard Vigneault notait bon nombre d’absences chez le personnel, soulignant son excellente collaboration.
« Les gens avaient été prévenus de la tempête, affirme-t-il. Quand on transporte des animaux vivants, il faut faire preuve de prudence. »
Chez F. Ménard, d’Ange-Gardien en Montérégie, l’abattage est également au ralenti aujourd’hui. Le porte-parole Bruno Girard indique que la vingtaine de camions de l’entreprise sont rentrés sagement au garage vers 18 h hier soir.
« On ne voyait ni ciel ni terre », relate-t-il.
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