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Maman, agricultrice et… pilote de course de véhicule tout-terrain! Claudia Drogue vit vraiment sur les chapeaux de roue.
La jeune femme suit fièrement les traces de son père Marc à la tête de la ferme laitière familiale. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Claudia a toujours donné un coup de main à la ferme, nichée au pied du mont Saint-Grégoire. Du haut de ses 7 ans, elle secondait son père au contrôle laitier. La fillette a peu à peu appris les rudiments et le jargon du métier : à l’époque, elle disait des vaches qu’elles étaient « caries » plutôt que « taries », se rappelle-t-elle en riant.
Lorsqu’est venu le temps de réfléchir à son avenir, la jeune femme hésitait. Après avoir penché pour la santé animale, elle a plutôt emprunté le chemin du Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu pour poursuivre des études en Gestion et exploitation d’entreprise agricole. Puis, elle a décroché un baccalauréat en agronomie. « C’est mon père qui m’a suggéré d’aller à l’université pour m’ouvrir des portes », explique-t-elle. Ayant terminé ses études à la fin de 2005, elle commence la nouvelle année à la ferme familiale.
Faire sa place
Dès son arrivée dans l’entreprise, la jeune productrice met ses connaissances en pratique pour améliorer les performances du troupeau. Du côté de la reproduction, elle décide d’utiliser l’insémination artificielle.
Aujourd’hui, elle récolte les fruits de son labeur. Ainsi, depuis 2005, la production quotidienne moyenne a bondi de 22 à 30 litres par vache. Au cours des dernières années, la ferme a aussi obtenu une reconnaissance pour la qualité du lait.
Le troupeau des Drogue se compose de 65 vaches en lactation pour un total de 130 têtes. Les vaches profitent d’une stabulation libre, ce qui s’avère plus simple à gérer pour une femme, selon Claudia. Du côté des champs, son père et elle cultivent 180 arpents en maïs et en culture fourragère. L’agricultrice s’est également appliquée à améliorer ce volet de l’entreprise. En valorisant bien les fumiers et en appliquant une régie serrée, elle a réussi à récolter cinq coupes de foin l’an passé. La jeune trentenaire s’attaque maintenant au drainage de ses terres. Elle préfère néanmoins se consacrer à ses vaches, auxquelles elle est profondément attachée. Alors qu’elle étudiait à l’Université Laval, à Québec, elle se faisait un devoir de revenir toutes les fins de semaine pour faire la traite. Toujours aussi mordue, elle effectue aujourd’hui des traites chez d’autres producteurs des alentours!