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QUÉBEC – Circuler sur les routes publiques avec un véhicule agricole n’est pas une manœuvre à prendre à la légère, même si on se déplace à basse vitesse sur un chemin peu emprunté. Voici un rappel de six règles à suivre pour un partage de la route respectueux et sécuritaire.
Permis de conduire valide pour tous
Il est obligatoire pour tous les travailleurs étrangers d’avoir leur permis original en main lorsqu’ils conduisent, ainsi que sa traduction sous forme de permis de conduire international. Si un travailleur étranger reste au Québec pour plus de six mois, il doit faire la demande d’un permis de conduire autorisé par la Société de l’assurance automobile du Québec.
Aussi, il est nécessaire que les permis des travailleurs saisonniers soient valides pour toute la durée du contrat au Québec. « Un problème que l’on rencontre souvent, ce sont des conducteurs qui n’ont pas la bonne classe de permis », indique Jonathan Beauvais, responsable médias pour Contrôle routier Québec. À titre d’exemple, certains travailleurs agricoles ont la tâche de conduire un minibus alors qu’ils n’ont pas le permis 4B.
Toujours la ceinture de sécurité
Les ceintures de sécurité doivent toujours être portées et jamais modifiées. Il ne peut pas y avoir plus de passagers que le nombre de ceintures de sécurité dans le véhicule. Être assis dans la boîte d’un camion ou sur les marchepieds d’un tracteur n’est pas toléré. Dans de tels cas, le chauffeur et le passager sont passibles d’un constat d’infraction de 1 000 $ et de 12 points d’inaptitude sur le permis de conduire.
Se reposer pour mieux conduire
Si le calcul des heures de conduite ne s’applique qu’aux conducteurs de certains véhicules, comme les camions et minibus, la fatigue au volant est un phénomène qui guette les travailleurs agricoles. Jonathan Beauvais, de Contrôle routier Québec, rappelle que les journées commencent souvent très tôt pour finir très tard en agriculture. La fatigue peut alors être critique lors des déplacements sur le réseau routier à bord d’un véhicule agricole.
Inspection quotidienne
Une ronde de sécurité du véhicule lourd doit être faite chaque jour et est valide 24 heures. Une exemption existe toutefois pour les membres de l’Union des producteurs agricoles qui conduisent un camion porteur, de deux ou trois essieux, transportant un produit primaire en provenance de la forêt, d’une ferme ou d’un plan d’eau. Par exemple, un producteur qui va porter une vache à l’encan serait libéré de la ronde de sécurité. Un acériculteur qui transporte de l’eau d’érable aussi, mais il devra faire son inspection s’il revient avec du sirop d’érable, puisque c’est un produit transformé.
Ne jamais conduire sur l’accotement
Pour éviter la confusion avec les automobilistes, il est interdit à tout moment de circuler sur l’accotement. Chez Contrôle routier Québec, on rapporte que certains accidents ont été causés par une mauvaise compréhension de la conduite d’un véhicule agricole sur le côté de la voie qui tentait, par exemple, un virage à gauche. Rouler sur l’accotement peut aussi faire lever la poussière de gravier et réduire la visibilité des autres conducteurs.
La visibilité, une règle primordiale
Être visible est l’une des règles les plus importantes lorsqu’on transite à bord d’un véhicule agricole. Les feux de freinage et les clignotants sont obligatoires. Toutes les remorques doivent également avoir un panneau avertisseur (le triangle orange) et deux réflecteurs rouges de chaque côté à l’arrière. Contrairement aux tracteurs, la remorque agricole peut être exemptée de signaux d’éclairage, mais ne peut aller à une vitesse supérieure à 40 km/h.
Depuis juillet 2022, lorsqu’on circule le soir, il est obligatoire d’installer un feu rouge sur le côté gauche de la remorque, visible à une distance de 150 mètres. « C’est pour éviter des accidents de dépassement avec des remorques non visibles », mentionne M. Beauvais.