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Le milieu de la transformation alimentaire attendait avec impatience l’entrée en vigueur du nouveau seuil de 20 % de travailleurs étrangers temporaires (TET) dans certains secteurs désignés par Québec.
Pour le transformateur Olymel, ce 10 % supplémentaire par rapport au seuil précédent permettra de recruter dans une première phase 800 nouveaux travailleurs pour fournir à ses usines de transformation de volailles et de porcs de la province une partie des bras qui lui manquent. Paul Beauchamp, premier vice-président d’Olymel, révèle que leurs démarches de recrutement sont déjà faites à l’étranger, principalement à Madagascar, en Tunisie, à l’Île Maurice et à Djibouti, où la main-d’œuvre est susceptible de parler français. « On a déjà 500 travailleurs sélectionnés qui attendent et un autre 300 en processus de recrutement. Nous comprenons que nous ne sommes pas les seuls à avoir besoin de travailleurs et que le grand nombre de demandes risque d’embourber le traitement par les fonctionnaires, mais nous espérons malgré tout pouvoir accueillir ces 800 nouveaux travailleurs au début de l’automne », dit-il.
Du côté du transformateur Aliments Asta, de Saint-Alexandre-de-Kamouraska dans le Bas-Saint-Laurent, le rehaussement du seuil est considéré comme « un bon départ », déclare Stéphanie Poitras, directrice générale de l’entreprise. « Ça nous permettra d’engager environ 40 travailleurs de plus, mais disons qu’on aurait préféré un seuil de 30 % pour combler nos besoins », nuance-t-elle.
Levée de la limite pour les bouchers industriels
Une autre demande des transformateurs alimentaires a été entendue par les deux paliers gouvernementaux, soit celle de sortir la catégorie « bouchers industriels » des emplois où l’embauche de TET est restreinte. Elle permettra donc à Olymel, par exemple, de puiser sans limites dans le bassin de travailleurs étrangers temporaire pour pourvoir cette catégorie de postes bien spécifique dans ses salles de découpe. En incluant cette nouvelle mesure, l’entreprise estime pouvoir embaucher 1 200 employés supplémentaires, en plus des 800 déjà mentionnés. « Au total, avec ces 2 000 nouveaux employés, je pense qu’on va combler l’ensemble de nos besoins dans nos usines du Québec », révèle le premier vice-président.