Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les services d’urgence améliorent leurs techniques et leurs protocoles d’intervention pour mieux secourir les producteurs agricoles.
Depuis huit ans, l’entreprise de formation en sauvetage en milieu agricole Ferme-Médic a formé plus de 2 000 ambulanciers et pompiers à travers tout le Québec pour leur permettre d’intervenir plus efficacement dans les cas d’accidents à la ferme.
Améliorer les interventions
À Saint-Hyacinthe, le Service de sécurité incendie a commencé une évaluation de toutes les fermes de son territoire afin d’établir un plan d’intervention personnalisée en cas d’incendie. « On veut faire des plans d’intervention aussi poussés dans l’agricole que ce qu’on fait dans le domaine industriel et commercial », souligne le directeur par intérim du service, Jocelyn Demers.
Pour chaque ferme, le plan d’intervention comprend le croquis des bâtiments et indique la présence de matières inflammables, comme le propane. Le plan précise également la quantité et la nature des matières dangereuses, comme les pesticides, de même que leur lieu d’entreposage. Il spécifie le type de construction (métal, bois d’œuvre, vieilles planches de bois, etc.) et dénombre les êtres humains habituellement présents. « Le rapport s’imprime automatiquement aussitôt qu’on reçoit l’appel. Ça permet à l’officier de prendre les meilleures décisions et d’établir une stratégie d’intervention rapide. Éventuellement, le plan détaillera aussi la présence des animaux de ferme », explique Jocelyn Demers.
Formés pour le milieu agricole
Les 90 pompiers de Saint-Hyacinthe sont formés en techniques de désincarcération et possèdent une panoplie d’équipements et de vérins pour secourir un agriculteur pris sous un tracteur renversé, soutient M. Demers. Le service compte aussi une équipe spécialisée en sauvetage aérien. « Nous sommes intervenus chez un producteur qui s’était blessé à la cheville en haut de son silo. Il était incapable d’en redescendre. Nous l’avons sécurisé et ramené au sol à l’aide d’un système de cordes et d’une civière », raconte M. Demers. Le camion à échelle d’une portée de 26 m peut également être employé dans les sauvetages en hauteur à la ferme.
Finalement, une équipe spécialisée en matières dangereuses est également formée pour, par exemple, colmater une fuite dans un réservoir d’engrais ammoniacal à la ferme.
Le Service de sécurité incendie de Saint-Hyacinthe reçoit en moyenne 900 appels par année, dont une trentaine concernant le milieu agricole. Ses équipes de sauvetage spécialisées peuvent desservir plus d’une quinzaine de municipalités sur le territoire maskoutain.
VOIR AUSSI
Une unité parée aux sauvetages les plus difficiles
Pour éviter de mettre sa vie en danger
« Le policier a sorti ses menottes » – Nicol Simard, Ferme du Gouffre
Le tracteur, principale cause de décès à la ferme