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VICTORIAVILLE — « On se faisait niaiser. On avait 150 personnes assises pour recevoir leur repas et les employés décidaient de ne pas rentrer travailler. On les appelait et ils ne répondaient pas. Même si on les textait, ils ne donnaient pas de nouvelles. C’est devenu trop stressant, alors cette année, on a décidé de ne pas rouvrir », partage avec déception Mario Lemieux, copropriétaire de L’Érablière du Mont St-Michel, située à Victoriaville, dans le Centre-du-Québec.
Pourtant, les affaires allaient bien et les propriétaires avaient fièrement investi plus de 300 000 $ dans une nouvelle cuisine, une terrasse, etc. « Quand mon père nous a vendu l’érablière, je lui ai promis qu’on s’en occuperait bien. Et être obligé de fermer par manque d’employés, disons que ce n’est pas agréable », exprime M. Lemieux. À cela s’ajoute, ces temps-ci, la tâche de refuser les clients de longue date qui appellent à l’érablière pour vivre le temps des sucres.
La décision n’a pas encore été prise quant à l’avenir de la salle de réception. « On pourrait fermer à long terme si la situation [de la main-d’œuvre] ne s’améliore pas », indique l’acériculteur. Il pourrait peut-être ouvrir l’an prochain pour le temps des sucres si l’entreprise réussit à rassembler une équipe constituée de gens retraités ou semi-retraités. « Les jeunes ne sont pas assez fiables, mais les gens plus âgés, quand ils disent qu’ils vont venir travailler, ils se présentent. Ce sera peut-être ça, la solution », envisage-t-il, faisant référence à une ancienne employée de 72 ans qui, malgré son âge vénérable, est venue lui prêter main-forte lorsque ses jeunes employés lui faisaient faux bond.