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Le fondateur de Miel Labonté, Rolland Labonté, est décédé le 15 février dernier, à l’âge de 92 ans.
Des centaines de personnes ont défilé le dimanche 19 février au salon funéraire, où l’on pouvait voir l’une de ses premières ruches et une vidéo qui le montrait en plein champ dans un rucher. Les funérailles ont été célébrées lundi à l’église Sainte-Victoire de Victoriaville.
Rolland Labonté n’a jamais manqué une saison, conseillant encore l’été dernier son petit-fils Francis, qui exploite aujourd’hui plus de 4 000 ruches.
Labonté a fondé son entreprise en 1937 à Victoriaville. Aujourd’hui, Miel Labonté emploie une cinquantaine de personnes et commercialise du miel au Canada, aux États-Unis et jusqu’en Asie. L’entreprise possède également une division de sirop d’érable.
Passionné dès son jeune âge
Père de 11 enfants, Rolland Labonté s’est intéressé à l’apiculture dès l’âge de huit ans. À la ferme familiale, il y avait une vieille ruche dans un hangar dont se servait son grand-père. Le hasard a voulu qu’un essaim d’abeilles se soit retrouvé dans un arbre derrière la maison. Avec son père, il a récupéré les abeilles et est devenu responsable de la ruche.
Son petit commerce est né sur le bord de la route 5 (aujourd’hui la route 116) qui reliait à l’époque Boston à Québec. Même les Américains s’arrêtaient pour se procurer de son miel. Durant la Deuxième Guerre mondiale, près de 2 000 aviateurs étaient à l’entraînement à Victoriaville. À l’époque, le sucre était rationné et ces militaires avaient des bons de rationnement. M. Labonté leur vendait du miel en échange de bons de sucre. Avec le sucre, il pouvait nourrir ses abeilles l’automne venu.
Ses talents d’apiculteur ont été remarqués par le ministère de l’Agriculture, qui lui a offert dès 1946 un emploi comme responsable du contrôle des maladies. Il a été remercié en 1960 en raison du changement de gouvernement avec Jean Lesage. Pendant 10 ans, il s’est consacré à développer son commerce de miel, qui portait le slogan Le miel, c’est la bonté même.
En 1970, le ministère a encore fait appel à ses services. Cependant, comme son emploi et son commerce risquaient de le placer en conflit d’intérêts, en 1974, il a vendu l’entreprise à son fils Jean-Marc, qui en est toujours le président. Le patriarche a pris sa retraite du ministère en 1986. À sa retraite, il a fait, entre autres, l’élevage de reines.