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Pas facile d’avoir 25-30 ans et de faire carrière dans l’agriculture?
Posez la question à trois jeunes agriculteurs, qui ont vu leurs efforts récompensés et reconnus, mardi soir, lors de la remise des Prix Desjardins Entrepreneurs 2013.
« On se tire bien d’affaire, mais il faut être performant », tient à préciser Rémi Taillon, qui dirige avec sa conjointe Sophie Brodeur la Ferme Reso, à Saint-Dominique, en Montérégie.
Étienne Robitaille, de la ferme Ro-Bi-Land, à Warwick, est parfaitement d’accord. « Il faut rester à l’affût et ne rien tenir pour acquis, résume-t-il. Il faut éviter de se mettre la tête dans le sable et faire comme s’il n’y avait aucun enjeu. On n’a qu’à penser à la gestion de l’offre : cette politique sera-t-elle encore en vigueur dans 10 ans? »
Mireille Lavoie, de la Ferme Couturier et Frères, d’Amqui, ne changerait pas de métier pour tout l’or au monde. « Je peux organiser mon propre horaire; je n’ai pas à poinçonner pour entrer travailler », fait-elle valoir.
Elle ne veut pas se laisser distraire par tous les débats entourant l’avenir de l’agriculture qui repose, encore aujourd’hui, sur les fermes familiales.
« Si tu écoutes tout ce qui se dit, tu vires dépressif », ironise-t-elle.
Nouvelle génération
Mireille Lavoie fait partie de la nouvelle génération de producteurs déterminés à faire leur place au soleil.
Elle concède que des jeunes peuvent se sentir isolés dans leur rang. « J’en connais et c’est difficile pour certains d’entre eux, surtout s’ils n’ont pas de conjoint pour les épauler, observe-t-elle. Parce que, être en couple, ça réduit de moitié le stress si on a choisi de gagner sa vie dans le monde agricole. »
Une contribution agricole
La cuvée agricole 2013 récompensée par Desjardins, lors de la remise des Prix entrepreneurs, n’était pas composée uniquement de jeunes de la relève.
Des entreprises établies ont remporté des prix dans certaines catégories, notamment celle des coopératives. « Nous avons été des pionniers dans notre domaine et ça fait chaud au cœur d’être récompensés », a commenté Patrick Vézina, président de la Société coopérative agricole de l’Île-aux-Grues, qui produit le fromage Riopel.
Dans la catégorie « agricole », l’entreprise Les cultures de chez nous (poireaux, asperges et petits fruits) a décroché la plus haute distinction.
Alain Gagnon, vice-président Marché agricole et agroalimentaire chez Desjardins, se tenait à leurs côtés, hier soir, lors de la remise des prix.
Il faut comprendre que le marché du financement agricole se trouve en hausse constante au Québec. À lui seul, Desjardins affirme détenir la moitié de ce marché.