Vie rurale 21 février 2017

Retour à la ferme à Télé-Québec

Quitter son emploi, vendre son condo et convaincre son préadolescent de retourner à la ferme familiale, voilà le choix de vie de Pascale Martin présenté sur les ondes de Télé-Québec, le 22 février prochain.

Animée par Bianca Gervais et Sébastien Diaz, l’émission Format familial présente des gens passionnés et colorés. C’est à Saint-Léonard-d’Aston qu’ils vont rencontrer Pascale et son fils de 12 ans, Nathan. « Je suis bien ici. Je me demande pourquoi on n’a pas fait ça avant », s’exclame le jeune citadin qui compte bien, plus tard, aller étudier à l’Institut de technologie agroalimentaire.

Il faut dire que Pascale fait partie de la 4e génération d’agriculteurs nés dans la Ferme du Plat Pays. Elle l’a quittée à 16 ans pour terminer ses études et s’est retrouvée à Montréal des années plus tard comme consultante en formation. Mère de famille monoparentale, elle s’est acheté un condo et gagnait très bien sa vie. À la suite d’événements déclencheurs à la ferme familiale, la possibilité d’y revenir s’est graduellement imposée. « C’était un élan du cœur », avoue-t-elle aujourd’hui à la Terre. En quatre jours, Pascale a vendu sa propriété et le 8 juillet 2016, mère et fils ont pris à leur charge 160 chèvres laitières à la ferme, qui compte également un troupeau de vaches.

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Pascale raconte que retourner sur la terre de ses parents, c’est comme retrouver un grand ami qu’on n’a pas vu depuis longtemps. Après le déménagement, sa sœur l’a aidée à défaire les boîtes et son père lui a offert d’installer des pôles pour les rideaux de la maison. « Quand je me suis couchée le soir, je me suis dit : “Wow! C’est le fun que la famille soit proche.” Lorsque j’étais à Montréal, je ne réalisais pas que j’étais si seule », dit-elle à Sébastien Diaz.

Pascale admet toutefois avoir connu de petits moments de découragement, particulièrement le premier lundi où elle s’est retrouvée seule avec ses chèvres. En rentrant à la maison, elle raconte s’être exclamée : « Chu pas bonne! »

Nathan

Quant à Nathan, il savait qu’il allait perdre ses racines en quittant Montréal, un enjeu que le reportage fait ressortir. « J’étais triste parce que je laissais mes amis derrière moi. Sur le coup, c’est gros, mais j’ai fini par m’habituer », confie-t-il. Pascale compare la transition de Nathan à la ferme à une bouture. « Le petit gars de la ville va aller chercher le bagage de celui qui manœuvre les tracteurs et qui fait les foins. C’est toute la richesse de la vie à la ferme qui vient avec notre nouveau mode de vie », explique-t-elle.

Avant de passer aux gros tracteurs, Nathan, le petit gars de la ville, est initié par son grand-père Jean-Guy et son oncle Jean à la conduite du tracteur à gazon. Ils représentent la 3e, 4e et 5e génération de Martin à la ferme familiale. Crédit photo : Gracieuseté de Télé-Québec
Avant de passer aux gros tracteurs, Nathan, le petit gars de la ville, est initié par son grand-père Jean-Guy et son oncle Jean à la conduite du tracteur à gazon. Ils représentent la 3e, 4e et 5e génération de Martin à la ferme familiale. Crédit photo : Gracieuseté de Télé-Québec

 

Le reportage montre d’ailleurs Nathan qui s’initie à la conduite du tracteur à gazon sous l’œil avisé de son grand-père Jean-Guy. « Il fait bien ça. Il va pouvoir monter sur les gros tracteurs avant longtemps », dit-il à Jean, son fils.

Sébastien Diaz lui demande ce que ça fait de toujours être avec son grand-père. « Je me sens appuyé et enrichi, répond le jeune garçon. Je suis avec une personne d’expérience. Il peut te donner des conseils et il te challenge un peu. » Parmi les défis à relever, il y a celui d’écraser les souris, ce que Nathan se sentait incapable de faire à son arrivée à la ferme. « Le fais-tu? » interroge l’animateur. « Oui, répond Nathan. On donne les souris à la chatte qui vient d’avoir ses chatons. »

« Mais Nathan, qu’est-ce qui est arrivé au petit gars de la ville? » demande Sébastien Diaz, avec un air amusé et étonné.