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Les producteurs agricoles de la province doivent s’attendre à des retards de paiement occasionnés par la cyberattaque majeure dont l’Union des producteurs agricoles (UPA) a été victime, le 7 août. Un rançongiciel paralysait toujours les systèmes informatiques de 23 fédérations spécialisées et régionales de l’UPA le 15 août.
Les producteurs acéricoles font partie de ceux qui ne seront pas payés à court terme. « Il est impossible de traiter les paiements aux producteurs, les transferts d’érablières et les plans d’érablières. Il n’est également pas possible de facturer les acheteurs », a indiqué le directeur des communications des Producteurs et productrices acéricoles du Québec, Joël Vaudeville.
L’organisation estime qu’il est trop tôt pour savoir quelles solutions seront mises en place afin de remédier à la situation, affirme ce dernier en précisant que toutes les factures émises avant le 6 août seront payées. La réserve stratégique ne semble pas avoir été touchée. Le classement du sirop se poursuivra et la date butoir du 30 septembre sera respectée, bien qu’il soit impossible pour l’instant d’effectuer le transfert des résultats sur le système informatique.
Les producteurs de bovins recevront leurs paiements par chèques, mais il y aura des retards à prévoir en raison de la livraison par la poste, explique l’agent aux communications des Producteurs de bovins du Québec, Julien Levac Joubert.
« Pour les communications des abattoirs avec les secteurs, on trouve des moyens pour pouvoir continuer les opérations. À la place des systèmes automatisés qu’on avait, bien rodés, on revient au bon vieux courriel, mais c’est assez complexe parce que c’est beaucoup de producteurs et beaucoup de bovins donc on est très minutieux, car on ne veut pas qu’il y ait d’erreurs », dit-il.
À la Confédération, le service de paie, les fichiers partagés sur le réseau interne, l’intranet et plusieurs autres applications nécessaires au fonctionnement du siège social de Longueuil étaient toujours indisponibles le 15 août. À l’Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec, la directrice générale Jennifer Crawford soutient que les producteurs ne sont pas directement affectés, mais qu’une importante quantité de matériel graphique destiné à la promotion de l’édition 2022 des Festifraîches n’était pas accessible la fin de semaine dernière.
En collaboration avec le service informatique de l’UPA, une firme externe spécialisée en cybersécurité œuvre à sécuriser et rétablir le réseau « le plus rapidement possible », a affirmé le directeur général de l’UPA, Charles-Félix Ross. Il précise que les équipes évaluent également l’étendue de l’incident. « Ce qu’on ne sait pas présentement, c’est si les pirates ont volé de l’information, c’est ce qu’il faut être en mesure d’évaluer », indique ce dernier. Les équipes travaillent également à rétablir un système informatique « sain », c’est-à-dire exempt de virus.
Il est difficile pour l’instant de déterminer la cause de l’incident et un échéancier de retour à la normale. « Certaines choses reviendront rapidement, mais ce sera rétabli en fonction des priorités. Mais on va s’en sortir », mentionne M. Ross.