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La représentation des femmes au sein des conseils d’administration (CA) des fédérations et des groupes spécialisés a été l’un des sujets abordés lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) des Agricultrices du Québec, les 19 et 20 octobre derniers.
Les participantes ont profité de l’occasion pour faire le bilan de la deuxième année du programme de mentorat Embarque!, qui permet à une future administratrice ou à une élue en poste de recevoir le soutien d’une personne expérimentée.
Actuellement, les femmes constituent seulement 12 % des élus au sein des différents CA. L’objectif de l’Union des producteurs agricoles est de doubler leur présence (25 %) d’ici 2022.
« La réponse au projet est très bonne dans toutes les régions, souligne France De Montigny, directrice générale des Agricultrices. Les regroupements veulent mettre en œuvre des actions et faire du recrutement de façon proactive. » Avoir un poste réservé aux femmes ou faire du recrutement dans les AGA fait partie des pistes d’action évoquées.
Toujours dans l’idée de faire valoir la place des femmes, les Agricultrices du Québec soutiennent les démarches de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec qui a l’intention d’intégrer le mot « productrices » dans le nom de son organisation.
Par ailleurs, les membres de l’assemblée ont adopté des résolutions afin d’appuyer les producteurs et productrices laitières concernant les compensations annoncées par le gouvernement Trudeau, la normalisation de l’étiquetage des produits d’ici et la surveillance de la qualité du lait provenant des États-Unis.
Obstacles à l’égalité Un nouveau sondage international effectué par la firme Corteva Agriscience démontre que les productrices se butent encore à bien des obstacles pour atteindre l’égalité avec leurs confrères de travail. L’étude réalisée auprès de plus de 4 000 agricultrices dans 17 pays, dont le Canada, rapporte que plus de la moitié des femmes perçoivent que la discrimination fondée sur le sexe est encore répandue. Un constat qui résonne chez les propriétaires d’entreprise, remarque Mme De Montigny. « Même si elles disent : “C’est moi la boss et c’est avec moi que tu dois traiter”, il y a encore des gens qui, d’office, veulent parler au monsieur. Cette mentalité persiste », déplore-t-elle. Dans le sondage international, près de 40 % des femmes indiquent avoir des revenus inférieurs à ceux des hommes. Une situation qu’on observe aussi au Québec alors que celles-ci touchent 79 % du salaire des hommes, selon une étude réalisée il y a quelques années par les Agricultrices. |