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Avec certaines nuits qui frôlent les -30 °C, plusieurs véhicules demeurés à l’extérieur démarrent difficilement ou pas du tout, ce qui pose problème aux gens qui désirent aller travailler en forêt avec un VTT ou un tracteur ne pouvant être branché. Voici quelques trucs partagés par des internautes sur la page Facebook des propriétaires de terres à bois du Québec.
Un premier truc consiste à rentrer sa batterie à l’intérieur, dit Daniel Lemieux. « Une batterie à -30°C donnera moins que 50 % de sa capacité nominale », précise-t-il, indiquant qu’en rentrant sa batterie, il démarrait sans problème sa motoneige munie d’un moteur à quatre temps lorsqu’il était dans le Grand Nord.
Joël Bernier donne pour sa part un conseil provenant des vieux pilotes de brousse : « Videz votre huile quand vous arrêtez votre moteur avant que ça gèle. Le lendemain matin, vous la faites chauffer un peu [dans un contenant métallique] sur le poêle et vous la remettez dans votre machine. Nos pionniers de l’aviation faisaient ça dans le temps, dans le Grand Nord à -50 ou -60 °C. Les vieux bûcherons faisaient la même chose avec l’eau des radiateurs des camions et des premiers crawlers (une forme de bulldozer pas de lame en avant qui tirait 8-10 sleighs) », indique-t-il.
Un conseil de base qui améliore la situation est sans contredit d’opter pour de l’huile synthétique 0W40, soutient Étienne Jeanson. Ce dernier ajoute qu’une batterie en bon état et l’accès à un bloc d’alimentation (booster pack) permettent de faire face aux situations de grands froids.
Chauffer par dessous
Lyne Hébert donne un truc plus risqué, mais qui lui a permis de se sortir d’impasses à plus d’une reprise. « Des braises chaudes sorties du poêle à bois qu’on met sur une tôle et qu’on place sous l’auto, vis-à-vis le moteur. Ça chauffe, ce n’est pas long. J’ai demeuré 15 ans dans un chalet et je voyageais mon fils à l’école. Alors, les matins de gros froids, je mettais des tisons chauds sous l’auto. C’était rapide et efficace », assure-t-elle.
Un autre internaute partage un truc pour réchauffer les moteurs diesel des machineries forestières à l’époque : mettre une dizaine de briquettes de charbon de bois dans un vieux chaudron. Lorsqu’elles deviennent « blanches », elles dégagent beaucoup de chaleur, mais sans flamme directe qui pourrait endommager le dessous d’un VTT ou d’un tracteur.
Plusieurs internautes ont toutefois écrit que le meilleur truc consiste… à ne pas sortir travailler en forêt quand la température est extrême! D’une part, les risques de briser ou d’user prématurément la machinerie sont plus élevés. D’autre part, la moindre malchance peut se transformer en une blessure ou des engelures.
Les conseils d’une experte
Audrey Lambert, conseillère aux pièces chez Beauce Sports après l’avoir été dans le secteur de la machinerie agricole, souligne qu’un des moyens pour démarrer par grand froid consiste à couvrir la machine d’une bâche de plastique et à chauffer avec un radiateur au kérosène. Idéalement, il faut employer une génératrice pour brancher le véhicule. Mais attention, dit-elle, il ne fait pas laisser le véhicule branché des journées de temps, ce qui pourrait dégrader l’huile ou le prestone, dit-elle.
Elle a entendu parler de gens qui mettent de l’alcool à bois dans l’huile ou l’essence, une pratique qu’elle déconseille fortement. « De l’éther ou du brake cleaner pour faire partir un moteur, ce n’est pas l’idéal non plus. Ça peut endommager le moteur. On a déjà vu des crank shafts casser à cause de ça », raconte-t-elle. En prévention, elle recommande de s’assurer de changer l’huile épaisse de l’été avant les grands froids, et d’ajouter un produit qui enlève l’eau du carburant.