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Certains photographes font le choix de se spécialiser dans les tires de tracteurs, les rodéos ou les vaches d’exposition. Voici le parcours de trois d’entre eux.
Félix Provost a grandi et habite toujours dans une ferme de grandes cultures, à Sainte-Julie. Il s’est mis à prendre des clichés dans des événements de tires de tracteurs qu’il fréquentait avec son père et a développé sa technique de façon autodidacte. « En 2009, j’ai apporté ma caméra aux tires. J’avais fait des petites vidéos et j’ai mis ça sur Facebook pour le plaisir. C’est devenu populaire parce que personne ne le faisait, alors j’ai continué », raconte-t-il. La plupart du temps, il utilise un appareil photo au-dessus duquel est fixée sa caméra vidéo, ce qui lui permet de photographier et de filmer en même temps.
Pour sa part, Jean-François Birtz est photographe officiel du circuit de rodéo Wildtime. C’est un univers qu’il a apprivoisé et qu’il s’est mis à apprécier à travers l’œil de sa caméra. Cela lui donne aujourd’hui la possibilité de passer de bons moments en famille.
Selon lui, la photographie est un moyen d’attirer de la nouvelle clientèle dans les rodéos. C’est pourquoi il trouve primordial que ses clichés soient impressionnants et donnent envie d’assister aux prestations. Comme il travaille seul, Jean-François utilise souvent plusieurs appareils placés à différents endroits stratégiques. Il provoque la prise de photo simultanée en appuyant sur le déclencheur de celui qu’il tient dans ses mains. Il sait qu’il n’a pas droit à l’erreur, surtout lors des finales.
Quant à Marc Boisvert, il compte parmi les rares au Québec à se spécialiser dans la photographie de vaches. Son travail sert surtout à vendre des embryons de haut calibre ou des semences de -taureaux. « Ça prend de bonnes photos pour en faire un outil marketing efficace et permettre à l’éleveur de -promouvoir ses meilleurs sujets », explique-t-il.
Vaches en valeur
Comme il est lui-même producteur bovin et que ses parents avaient un troupeau de vaches laitières, Marc Boisvert connaît suffisamment ces animaux pour les montrer sous leur meilleur jour. Il -s’assure donc de mettre en valeur le pis, les veines sur celui-ci et sur l’abdomen ainsi que la croupe. Le fait qu’il se déplace dans les expositions est aussi un avantage pour les éleveurs, car les bêtes sont déjà préparées.
Tout au long de la belle saison, ces trois photographes parcourent le Québec afin d’offrir aux -compétiteurs des souvenirs de leurs performances. Ils doivent occuper un autre emploi étant donné que ces événements sont saisonniers, mais passent leurs vacances estivales et leurs week-ends derrière le viseur de leur caméra.
Une pratique parfois risquée En photographiant des rodéos, Jean-François Birtz se place parfois dans des positions risquées, très près des animaux, à la recherche des meilleures prises de vue. Lors des montes de chevaux et de taureaux sauvages, il se tient directement dans l’arène et doit être prêt à grimper rapidement dans les clôtures pour se mettre hors de danger. « Pendant l’échange de cavalier ou le sauvetage, je me place à moins d’un mètre d’où passent les chevaux au galop, idéalement le plus bas possible au sol. Une erreur de la part du cavalier ou du cheval et je pourrais me retrouver gravement blessé », explique celui qui a dû contracter une assurance pour les blessures liées aux sports extrêmes. Les tires de tracteur ne sont pas non plus sans danger pour ceux qui les immortalisent. En effet, en se trouvant au bord ou au bout des pistes d’accélération, Félix Provost court toujours le risque qu’un tracteur dévie de sa voie, qu’un bris projette des morceaux dans sa direction ou que des roches endommagent son matériel. |