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Les agriculteurs qui attendaient du beau temps pour terminer leurs semis ou pour entamer la récolte des plantes fourragères devront s’armer de patience, car le météorologue André Monette prévoit de la pluie et du temps gris jusqu’au 10 juin pour l’ensemble du Québec.
Ceux et celles qui espéraient de la chaleur pour faire croître leurs cultures devront également patienter, car le chef d’équipe chez MétéoMédia soutient qu’un dôme d’air frais apportant du temps plus froid que la normale couvrira l’ensemble du territoire pour les deux prochaines semaines. « Nous sommes dans un blocage atmosphérique pour les deux prochaines semaines. Le courant-jet [vents dominants en altitude] a créé une crête dans l’ouest, avec comme conséquence que la dépression qui couvre le Québec depuis ce matin se déplacera très lentement », précise M. Monette. Les gens du sud du Québec remarqueront davantage les effets de ce dôme d’air frais, tandis que leurs compatriotes des régions périphériques constateront des températures plus fraîches que la moyenne, mais « moins longtemps et moins intensément que ceux du sud », ajoute-t-il.
Mince consolation, le météorologue n’anticipe pas de grandes quantités d’eau ni d’orage violent.
Le dôme va mourir
Le temps maussade cédera graduellement sa place au soleil. « À partir du 10 juin, le dôme d’air frais va mourir de lui-même et l’été prendra son envol. Comme la chaleur proviendra de l’ouest, elle ne sera pas caniculaire et l’air restera plutôt sec », prévoit M. Monette.
II ajoute que peu de précipitations sont prévues pour la deuxième portion du mois de juin.
L’un des mois de mai les plus pluvieux de l’histoire
Nous saurons dans quelques jours si les précipitations de mai 2017 auront atteint leur plus haut niveau historique dans les régions de l’Outaouais, de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Montérégie Ouest. Avec la pluie prévue ces jours-ci, André Monette s’attend effectivement à un nouveau record. Exception faite de l’Estrie, l’ensemble des régions du Québec aura reçu plus de précipitations qu’à la normale pour un mois de mai.
Déficit d’UTM au sud, avance ailleurs
Signe du printemps froid, l’accumulation des unités thermiques maïs (UTM) s’effectue plus lentement que prévu au sud du Québec, témoignant d’un départ de saison lent. Le graphique tiré du site www.agrometeo.org montre cependant que certaines régions ont accumulé davantage d’unités thermiques comparativement à leur moyenne des dernières années. L’agrométéorologue René Audet mentionne qu’il faut prendre ces données avec un grain de sel en début de saison. Dans l’Est-du-Québec, par exemple, les températures chaudes durant quelques jours en mai ont permis de déclencher le compteur des UTM plus tôt qu’à l’habitude, ce qui explique en partie les résultats supérieurs.