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Si, au terme d’une médiation infructueuse, le gouvernement emmène les propriétaires devant les tribunaux, le producteur forestier Kurt Lucas vendra sa propriété de 50 hectares. La future voie de contournement séparera sa maison de son boisé de 40 hectares.
Dans la municipalité de Frontenac, il fait partie des propriétaires qui n’ont pas conclu d’entente de gré à gré avec le gouvernement avant l’échéance du 13 janvier. Ce dernier n’a simplement pas entamé de négociations, incapable de prendre une décision éclairée en raison de ce qu’il estime être un important manque d’informations. « Le ministre des Transports peut me donner 15 ans de plus, ce n’est pas de temps dont j’ai besoin, c’est d’informations pour pouvoir négocier », soutient-il, en réaction à l’annonce du ministre.
Par exemple, il précise que l’offre d’acquisition était incomplète et qu’il n’a pas reçu de réponses quant aux raisons qui ont fait en sorte de quadrupler la largeur de la parcelle achetée par le gouvernement sur ses terres. De plus, ce que les gens ne savent pas, exprime-t-il, c’est qu’aucune compagnie d’assurance n’est prête à assurer les propriétaires pour traverser les rails une fois la voie de contournement construite. « C’est inquiétant. Je ne peux pas signer si je ne sais pas si je vais avoir une assurance, et même là, ils vont nous exproprier et on va s’arranger avec [Transports Canada] pour les accès et les assurances. Si ça va dans cette direction, moi je suis prêt à vendre. Je ne peux pas rester là. On a toujours demandé des informations et ils ne nous renvoient absolument rien », indique M. Lucas, qui dit toutefois rester ouvert à la négociation.