Vie rurale 27 juillet 2018

Le pouvoir des jeunes et des réseaux sociaux

Les groupes de défense des animaux trouvent un meilleur écho grâce aux réseaux sociaux, observe la professeure Renée Bergeron.

« Le groupe PETA [People for the Ethical Treatment of Animals] est un pionnier, mais il n’était pas très fort au Québec il y a quelques années. Avec Facebook, c’est plus facile de rejoindre le grand public et de faire circuler des images de cruauté. Avant, il fallait se rendre sur les sites de ces groupes-là pour les retrouver », soutient-elle.

Renée Bergeron remarque que l’alimentation végétale gagne en popularité autant auprès de ses étudiants que des jeunes en général pour des motifs de santé et d’environnement. Mais elle est persuadée que ceux qui se positionnent contre l’élevage ne constituent qu’une faible proportion.
« C’est l’exception, mais ça fait de l’éclat; ça dérange », convient-elle.

« Les jeunes s’informent par plusieurs moyens et n’ont pas peur de se rebeller dans la société », affirme pour sa part Élise Desaulniers, directrice générale de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA). L’organisme, qui ne se positionne pas contre l’élevage, mais plutôt en faveur des meilleures pratiques dans l’industrie, compte d’ailleurs de plus en plus d’employés et de membres véganes.

Ce mode de vie sans viande et le militantisme qui peut s’y rattacher témoignent d’une évolution des mentalités. Il y a une époque où il était monnaie courante d’entendre des commentaires racistes ou sexistes à la télévision, évoque Mme Desaulniers.
« Maintenant, [le spécisme] pour certains groupes, ça ne passe pas, observe-t-elle. Il y a une révolution. La consommation de viande diminue. On ne mangera plus nécessairement la même chose qu’avant. » 

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