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WENTWORTH-NORD — Steven Guilbeault est un urbain, il l’avoue. Cependant, l’écologiste reconnu pour être le porte-étendard d’Équiterre ne pourrait se passer de son petit coin de paradis dans les Laurentides.
« Il me manquerait quelque chose », indique l’actuel directeur principal, fondateur et porte-parole de l’organisme. « J’ai grandi à La Tuque et derrière notre maison, c’était la forêt. De pouvoir retrouver cette connexion [avec la nature] et de pouvoir permettre à mes enfants de vivre ça, un peu comme moi je l’ai vécu, je trouvais ça important. »
D’autant plus que Steven a une relation toute particulière avec son chalet. « Quand je suis arrivé là, il y a 19 ans, il y avait un carré de sable », indique-t-il. À l’époque, il s’embarquait dans le projet d’un ami : construire, de leurs mains, une maison de campagne dans les Basses-Laurentides. Ils en ont profité pendant une dizaine d’années, puis le bâtiment a eu besoin de rénovations et l’ami-propriétaire n’était pas prêt à se lancer dans le projet. Steven l’a acheté pour une « bouchée de pain ».
Avec six enfants, le militant écologiste devait adapter le bâtiment aux besoins d’une grande famille reconstituée. « J’en ai profité pour essayer d’en faire un projet écologique. Quand on dit que ça prend un village pour élever un enfant, ça prend aussi un village pour construire une maison! » D’autant plus que sa conjointe, qui poursuit des études en architecture, l’aide avec l’aménagement, la décoration, etc. « On a fini la cuisine avec des planches de cèdre rouge de 50 ou 60 ans que des gens avaient laissées sur le bord du trottoir sur Le Plateau-Mont-Royal! » souligne-t-il.
Aujourd’hui, les rénovations sont toujours en cours, mais ça n’empêche pas les Guilbeault d’inviter leurs proches et de s’y rendre dès qu’ils en ont l’occasion. Amis, belle-famille et même ex-conjointe sont invités à l’emprunter quand la famille n’y est pas. « C’est vraiment un chalet collectif; il a même son propre agenda Google! »
Bref, qu’ils soient seuls ou entourés, leurs escapades campagnardes leur permettent de « ralentir le rythme, de se laisser imprégner par ce qu’il y a autour, par toute cette beauté-là ». D’ailleurs, l’écologiste commence à observer des espèces d’animaux qu’il ne voyait pas avant à Wentworth-Nord, comme les geais bleus et les dindons sauvages. « Est-ce à cause des changements climatiques? Possiblement. »