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Avec la fermeture des écoles et des services de garde en raison de la pandémie, la productrice d’œufs de consommation Caroline Fillion doit s’occuper à temps plein de ses enfants de deux, quatre et six ans, tout en assurant le bon fonctionnement de son entreprise. Ses enfants étant trop jeunes pour être laissés sans surveillance, l’agricultrice fait des pieds et des mains pour composer avec cette nouvelle réalité.
La propriétaire de la ferme Fillanoeuf, de Saint-Sébastien en Estrie, déplore que les agriculteurs ne figurent pas dans la liste des emplois donnant droit à des services de garde d’urgence. « Beaucoup d’agriculteurs parents à qui je parle s’inquiètent comme moi des dangers potentiels d’avoir à la ferme de jeunes enfants quand vient le temps de faire les semis, les sucres ou les foins. On aura beau faire attention, mais avec la fatigue qui s’accumule, on n’est pas à l’abri d’accidents.»
Un incident est justement survenu récemment dans son poulailler.
« Pendant que j’avais le dos tourné, mon plus jeune s’est coincé le pouce dans une porte de métal, raconte-t-elle. Ça lui fait encore mal. On ne sait pas si c’est une fracture. Disons que ce n’est pas vraiment le bon moment d’aller consulter. » L’événement lui fait craindre le pire pour la suite des choses si le confinement devait se prolonger plusieurs mois.
Pas d’élargissement, dit le ministre
Interpellé à ce sujet par La Terre, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, tout en saluant le travail des agriculteurs, a affirmé que le service de garde d’urgence devait rester une mesure de derniers recours. « C’est une demande qui a été formulée par plusieurs secteurs d’activité. Vous le savez, nous sommes dans une situation exceptionnelle. Le service que nous avons déployé en est réellement un d’urgence, de dernier recours, et nous nous devons de garder son déploiement de manière très restreinte. Bien que nous ayons élargi la liste des emplois essentiels admissible le 17 mars, nous ne prévoyons pas, pour l’instant, de l’élargir davantage. »