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Les agriculteurs, agronomes et autres personnes qui ont reçu un diagnostic de Parkinson lié à une exposition aux pesticides avant le 6 octobre 2021 doivent déposer une demande d’indemnisation à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) avant le 6 avril 2022. Les gens ont en fait six mois suivant leur diagnostic pour le faire.
Romain Rigal, membre du regroupement Victimes des pesticides du Québec et directeur du développement des services à l’organisme Parkinson Québec, évalue qu’entre 200 et 300 personnes correspondent à ce profil. Actuellement, le regroupement en aide deux dans leur cheminement.
Des critères à respecter
Pour avoir accès à l’indemnisation, les demandeurs doivent être inscrits au régime de la CNESST. Plusieurs n’y ont malheureusement pas cotisé, indique M. Rigal, et ne sont donc pas éligibles. « C’est pourquoi on aimerait qu’un fonds d’indemnisation soit créé », affirme-t-il.
Ils doivent aussi démontrer qu’ils ont été exposés aux pesticides pendant au moins 10 ans, par la manipulation ou l’emploi de pesticides par contact ou inhalation. « Pour certains métiers, qui tiennent un journal de leur exposition, c’est facile, mais un fermier qui travaille dans sa ferme, c’est peut-être plus difficile de juger exactement son exposition », prévient
Romain Rigal.
Les demandeurs doivent aussi avoir un diagnostic d’un neurologue dans les sept ans suivant la fin de l’exposition. Un critère que le regroupement aimerait voir modifier, puisque la maladie peut apparaître plusieurs années plus tard. Il souhaiterait aussi que le critère des 10 ans d’exposition soit réduit à 5, puis voudrait que le gouvernement ajoute le lymphome non hodgkinien et le myélome aux maladies professionnelles causées par l’exposition aux pesticides.