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Quelques jours avant le début des travaux parlementaires sur la nouvelle politique bioalimentaire, un groupe « d’agriculteurs » a annoncé la fondation d’un nouveau « syndicat dissident » qui revendique une « véritable liberté d’association ».
La firme de communication Paradigme a convoqué la presse le 6 septembre pour le dévoilement du nouveau groupe.
« On dévoile tout ça à la conférence de presse », a répondu Mélissa Roux, porte-parole de Paradigme, qui ne souhaitait pas divulguer le nom de la nouvelle association ou de ses membres pour le moment.
On sait cependant que le président de Paradigme, Stéphane Dion, n’est pas à son premier mandat de lobby auprès du gouvernement relativement à la question de l’accréditation unique dans le secteur agricole. M. Dion a déjà œuvré pour le compte de l’Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière (AQINAC). Le mandat inscrit au Registre des lobbyistes consistait à « faire en sorte que la prochaine politique agricole québécoise tienne compte des producteurs d’intrants, notamment en les consultant dans l’élaboration des plans conjoints et des stratégies de mise en marché collective, ouvre la voie à la multiaccréditation et place les consommateurs dans la chaîne de valeur ». Ce mandat se terminait en juin 2011. M. Dion a déjà été conseiller de Daniel Johnson et de Jean Charest de 1997 à 2000.
Même si le nom du nouveau groupe demeure inconnu, on sait toutefois que la toute récente Union des agriculteurs libres du Québec est déjà inscrite au registre des entreprises depuis le 25 juillet dernier. Elle est administrée par quatre acériculteurs opposés à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec.
L’UPA souligne le fractionnement
L’Union des producteurs agricoles a commenté la création d’une nouvelle organisation de représentation des producteurs. Le fractionnement des groupes ne fait à son avis que démontrer l’importance d’une seule organisation ayant le mandat légal de dégager des consensus. « Multiplier les logos ne veut pas dire multiplier les adhérents. Il s’agit encore et toujours des mêmes mécontents qui, faute d’appuis dans le monde agricole malgré une visibilité médiatique disproportionnée, se donnent de l’importance en multipliant les raisons sociales », a déclaré Patrice Juneau, conseiller aux affaires publiques de l’UPA.