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Le début mai sera frais, ce qui pourrait donner le ton à tout le reste du mois. « Un dôme d’air froid arrive et fera plonger les températures de 5 à 10 °C sous la normale pour le début du mois. Ça fera mal aux moyennes de saison [et au moral] », précise le chef du Service de météorologie chez MétéoMédia, André Monette, ajoutant du même souffle qu’il s’agira probablement du huitième mois consécutif sous les normales. « On ne voit pas ça souvent », fait-il remarquer.
Concrètement, le météorologue prévoit que le mercure n’excédera pas les 10 °C au sud du Québec, alors qu’habituellement, le début du mois de mai apporte son lot de journées au-dessus de 15 °C. Dans les régions plus au nord, les températures les plus chaudes évolueront entre 5 °C et 10 °C, soit évidemment moins que leur moyenne de saison.
Avertissement de gel
Avis aux maraîchers : le météorologue estime que les dates des derniers gels seront plus tardives cette année. « Je ne serais pas surpris qu’il y ait des accumulations de neige en mai en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, surtout en terrain montagneux », dit M. Monette.
Les températures vont néanmoins obligatoirement augmenter au fil du mois, car c’est le printemps après tout! Les moyennes les plus chaudes passeront ainsi de 12,5 °C au début mai à 18,8 °C à la fin du mois. « On ne prévoit pas de grosses vagues de chaleur cette année en mai. On sera un peu trop à l’est pour profiter de la chaleur qui s’est bâtie au centre du pays », souligne-t-il. Selon cette même logique, les régions à l’ouest du Québec recevront la chaleur en premier, laquelle mettra plus de temps à atteindre l’extrémité est.
En ce qui concerne les précipitations, André Monette mentionne que le temps plus frais annoncé en mai sera plus propice aux épisodes de pluie. Le météorologue demeure cependant particulièrement prudent avec ses prévisions; les modèles météo lui apparaissant moins fiables qu’à l’habitude.
Retour sur avril
Mis à part l’épisode de chaleur de Pâques, le mois d’avril a été plus froid que sa moyenne habituelle. « Il n’y a vraiment pas eu beaucoup de journées au-dessus de 15 °C. Montréal n’a même pas dépassé les 20 °C. La température la plus chaude aura été de 18,7 °C », indique M. Monette. Il note aussi des volumes de précipitations plus élevés dans toutes les régions au nord du fleuve, sauf sur la Côte-Nord.