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L’AVENIR — Même s’ils n’ont rien à vendre, des producteurs agricoles alimentent les médias sociaux avec une grande minutie afin de redorer le blason de leur métier. Certains deviennent même des « vedettes » sur les réseaux sociaux grâce à un contenu original qui décrit leur quotidien à la ferme.
« Les médias montrent souvent des choses négatives sur l’agriculture. La population ne voit pas notre travail. Moi, j’aime apprendre aux gens ce qu’on fait. Et que des vaches dehors, ça existe encore », dit Émilie-Sophie Parenteau, copropriétaire d’une ferme laitière au Centre-du-Québec.
Près de 800 km plus loin, Mylène Bégin répond aussi par sa passion aux dénigreurs des productions animales. Une publication la montre en train de prodiguer des soins à une vache affectée par la dernière canicule. « J’aime montrer aux gens, aux véganes notamment, qu’on traite bien nos animaux et qu’on investit beaucoup dans leur bien-être », dit l’éleveuse de l’Abitibi, qui est suivie par 3 000 personnes sur Instagram.
Dans Bellechasse, Lysanne Pelletier affirme que les publications Facebook procurent une bonne image à sa ferme laitière, facilitant le recrutement du personnel et des stagiaires.
Des vedettes agricoles
La productrice horticole Marthe Laverdière partage ses trucs du métier avec humour sur son site Web et sa page Facebook. Elle connaît un succès retentissant : ses capsules ont été vues… 18 millions de fois jusqu’à maintenant! « J’ai découvert qu’on pouvait faire découvrir l’horticulture aux gens sur les réseaux sociaux tout en leur faisant du bien », dit la sympathique dame.
De son côté, le producteur de grains Paul Caplette a publié un nombre hallucinant de 19 800 gazouillis depuis 2012 et est suivi par 2 130 personnes sur Twitter. Il écrit sur ses bandes riveraines, de nouvelles techniques culturales, etc. « Je n’ai rien à vendre, mais j’ai mon métier à vendre », résume-t-il. Des gens d’un peu partout, même d’outre-mer, lui posent des questions sur l’agriculture. Ce type d’échanges le stimule. « C’est incroyable de voir ce qu’on est capables de faire, les agriculteurs. On repousse les limites collectivement », conclut M. Caplette.
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