Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
En raison de difficultés d’approvisionnement découlant de la pandémie, les ventes de pesticides dans le milieu agricole, qui représentent 70 % des ventes totales au Québec, ont été moins élevées en 2020 qu’en 2019, révèlent les plus récentes données compilées par le gouvernement provincial. Passant de 3,5 millions de kilos d’ingrédients actifs à 3,2 millions, elles se situent sous la moyenne des quatre dernières années.
Le rapport précise que les ventes de glyphosate, qui comptent à elles seules pour 44 % des ventes du milieu agricole, ont été en baisse de 30 % par rapport à 2019, en raison de difficultés d’approvisionnement.
Malgré tout, les indicateurs de risques pour la santé et l’environnement reliés aux pesticides, qui ont diminué respectivement de 22 % et de 1 %, ont affiché la baisse la moins marquée depuis 2018 et ne permettent pas d’atteindre la cible de réduction de 25 % fixée dans le cadre de la Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture 2011-2021. Ce constat s’explique par une hausse des ventes de pesticides, qui ont un plus grand effet sur la santé et l’environnement, en remplacement du glyphosate.
Pour une troisième année consécutive, une baisse importante des ventes d’atrazine est observée dans le Bilan des ventes de pesticides au Québec. Avec 72 % de diminution en 2020, la réduction totale atteint 96 % depuis la mise en œuvre de la justification agronomique imposée par Québec en 2018.
En 2020, 920 prescriptions agronomiques ont été déclarées, soit une baisse de 50 % par rapport à 2019, alors qu’on en comptabilisait 1 963. Au total, 260 prescriptions sont compilées pour l’atrazine, 132 pour le chlorpyrifos, 151 pour le thiaméthoxame, 75 pour la clothianidine, 27 pour l’imidaclopride et 275 pour les néonicotinoïdes enrobant les semences.
Le rapport stipule par ailleurs qu’il n’y a presque plus de ventes au détail de semences enrobées de néonicotinoïdes, avec un total de 165 kg. Selon un estimé des superficies, 0,2 % du maïs ensemencé serait enrobé de néonicotinoïdes, comparativement à 100 % en 2015. La quasi-totalité des superficies de soya serait ensemencée sans néonicotinoïdes (99 %), comparativement à 50 % en 2015.
Hausse des ventes de biopesticides
Les ventes de biopesticides ont augmenté de 64 % par rapport à 2019, principalement en raison de l’utilisation de la farine de gluten de maïs pour lutter contre le pissenlit. La pandémie a eu pour effet d’augmenter la popularité de l’horticulture chez les citoyens. Les ventes ont doublé en milieu urbain et se chiffrent à 816 000 kilogrammes d’ingrédients actifs.