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Bien que les milieux ruraux présentent toujours un attrait pour la population, les villages se vident au profit des banlieues. La situation s’avère préoccupante pour les régions rurales éloignées, et Québec doit agir pour maintenir la vitalité de ces territoires.
Ce constat découle de l’étude sur l’évolution de la ruralité des 25 dernières années, dévoilée ce matin lors du grand Rassemblement pour un Québec vivant, issu de la mobilisation Tous ruraux.
Quelque 200 acteurs du milieu demandent au gouvernement de déployer un plan pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires. Le regroupement revendique notamment un meilleur accès à des soins de santé, des services éducatifs et de formation spécialisés, des commerces de proximité ainsi que des réseaux de transport collectif adéquats pour les régions éloignées.
En manque de services
Une population en baisse a des impacts, notamment en termes de diminution des services. L’auteur de l’étude, Renaud Sanscartier, de la Coop Carbone, compare la situation à un cercle vicieux. « Il y a moins de services parce qu’il y a moins de population, mais la population a besoin de services pour s’installer dans les milieux ruraux. »
De plus, dans les régions ressources telles que l’Abitibi-Témiscamingue, la Gaspésie, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent et l’Outaouais, près du quart de la population habite dans un désert alimentaire. Selon l’Institut national de santé publique du Québec, un désert alimentaire se définit par l’absence de commerce d’alimentation à l’intérieur d’un rayon de 16 km.
Depuis 1981, les ruraux ont perdu 2 % de leur poids démographique au profit du reste de la population du Québec, ce qui n’est pas négligeable, explique M. Sanscartier. Les territoires ruraux se composent des MRC essentiellement rurales, sans villes de moyenne et grande importance.
De façon générale, le solde migratoire des MRC rurales s’est amélioré puisque moins de gens quittent ces milieux qu’il n’y en a qui s’installent. Toutefois, dans les régions éloignées, le bilan demeure négatif. « Celles-ci se drainent au profit d’autres milieux ruraux plus près des grands centres », illustre M. Sanscartier.
Le portrait met aussi en lumière les liens qui unissent les zones urbaines et les territoires ruraux. Le phénomène est particulièrement visible dans la production laitière et l’industrie de la transformation, qui est concentrée dans les villes. « Les milieux ruraux sont très importants, mais ça dépasse le niveau économique. Pour nous, c’est majeur », conclut Renaud Sanscartier.
Plus de détails dans La Terre de chez nous du 30 mai.