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MONTRÉAL — Une trentaine de militants végétaliens attendaient les visiteurs des Portes ouvertes sur les fermes du Québec de l’Union des producteurs agricoles (UPA) devant le stade olympique, le 9 septembre, pour signifier leur opposition au commerce de la viande.
Munis de leurs affiches et d’un porte-voix, les manifestants associés au groupe Résistance animale distribuaient des dépliants faisant la promotion de l’antispécisme, un courant de pensée qui refuse notamment le droit de mort de l’être humain sur l’animal.
L’un des objectifs de leur présence pacifique à la sortie de l’événement était de « faire prendre conscience aux gens qu’il y a d’autres moyens de se nourrir de manière éthique et sans souffrance animale », a indiqué Jean-Jacques Kona-Boun, porte-parole du mouvement et vétérinaire.
Selon un autre militant interrogé sur les lieux, le groupe n’est pas en opposition avec les agriculteurs. « Il y en a plein qui se recyclent dans le maraîcher. Il y a des producteurs laitiers aux États-Unis qui ont fait le switch », a mentionné Jonathan Gaudreau.
Mais ce dernier déplore tout de même la normalisation de « réelles conditions d’élevage » comme la castration des cochons. « J’ai des amis qui travaillaient là-dedans. Pour eux, c’était complètement normal parce que ça fait partie de la business », a-t-il ajouté.
Avoir l’air « des méchants »
Plusieurs personnes ralentissaient le pas devant les manifestants pour prendre connaissance de leurs messages. Certains n’ont pas hésité à exprimer leur désaccord face au mouvement, comme Cynthia Lemay, qui est à la tête d’une production porcine et bovine à Laurierville.
« Ça nous fait passer pour des méchants, s’est insurgée l’agricultrice. Oui, il y a beaucoup d’animaux chez moi. Mais c’est trop généralisé leur affaire. Il y a des choses qu’on doit faire et on suit le protocole. Nos animaux sont libres. »
« Tout le monde a droit à ses choix. Nous, on est carnivores et ça ne changera pas, a exprimé pour sa part Yolanda Boari, une résidente de Montréal en compagnie de son conjoint. Les pratiques d’élevage sont tellement bien encadrées ici. On ne tue pas les animaux n’importe comment. »
Plus visibles
Les militants végétaliens sont de plus en plus actifs sur la place publique au Québec. « C’est impossible d’avoir une conversation avec eux, car même si on leur montrait le meilleur traitement du monde, leur agenda, c’est d’abolir l’élevage », a affirmé Renée Bergeron, professeure agrégée au Département de biosciences animales à l’Université de Guelph, en entrevue avec La Terre.
Le mouvement Résistance animale prévoit tenir un prochain rassemblement antispéciste.