Vie rurale 12 octobre 2017

Le magazine Protégez-vous s’est trompé au sujet du miel des Trois Acres

Deux apiculteurs de l’Estrie ont vécu un cauchemar en mai dernier à la suite de la publication des résultats de Protégez-vous. Le célèbre magazine concluait – à tort – que le Miel d’été de la ferme Les Trois Acres présentait un taux de sucrose trop élevé.

Un « autre signe de l’ajout d’un sucre étranger », écrivait le magazine. Coup de théâtre : Protégez-vous et ses experts se rétractent aujourd’hui et affirment que « l’authenticité de ce miel n’est plus remise en question ».

Par voie de communiqué, Protégez-vous explique que les apiculteurs ont fait analyser leur miel par des experts d’un laboratoire indépendant.

Le rapport a révélé des taux de saccharose comparables à ceux obtenus par le magazine. En revanche, le laboratoire choisi par Les Trois Acres souligne que la teneur en nectar de trèfle peut expliquer l’augmentation naturelle du taux de saccharose. Après avoir pris connaissance de ces données, les experts de Protégez-vous ont donc révisé leur conclusion.

Protégez-vous et Les Trois Acres ont tous deux indiqué qu’ils ne commenteront pas davantage cette bourde « étant donné la publication d’une précision qui satisfait les deux organismes », peut-on lire dans le communiqué. Impossible de savoir si l’apiculteur, qui avait confié à La Terre qu’il craignait de perdre une partie de ses clients à la suite du scandale, a reçu un montant compensatoire.

Courriels agressifs

Rappelons que dès la publication des résultats de Protégez-vous le matin du 23 mai 2017, Stephen Crawford et sa conjointe Lilianne Morel avaient reçu un nombre incalculable d’appels de journalistes, de clients fidèles offrant leur soutien, mais aussi de clients manifestant leur déception. « Nous avons reçu des bêtises, des courriels agressifs, pour quelque chose qu’on n’a pas fait », avait commenté, abasourdi, M. Crawford. Sa conjointe et lui ont plaidé sans relâche leur innocence, précisant que jamais ils n’avaient ajouté de sucre dans leur miel.  

Voir le texte paru dans La Terre de chez nous le 30 mai 2017.