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Dotée d’un charme fou, elle fait de l’œil à tous les visiteurs et aux employés. Elle accepte même volontiers de les voir grimper sur son dos. À 10 ans, M25 est devenue l’attraction de la Ferme Rivière Ferrée, à Saint-Roch-des-Aulnaies. Cette sympathique vache refuse de prendre sa retraite.
« C’est comme un gros chat avec un pis », témoigne avec affection son propriétaire, Christian Joncas. Ce producteur de lait biologique ne parvient pas à se résoudre à se débarrasser de cette Jersey croisée Holstein, même si son pis est devenu trop bas.
« Il faudrait la monter sur des blocs pour arriver à la traire », dit-il avec amusement, bien conscient qu’il grève ainsi sa rentabilité. Mais l’argent ne fait pas toujours le bonheur!
« Elle contribue à la bonne humeur de tout le monde », constate avec plaisir Christian Joncas.
Les terres de l’éleveur sont traversées par la rivière Ferrée, dont le nom provient probablement de son eau ferreuse. Depuis le début de l’été, on y vient de France, de Suisse et même de pays arabes pour y faire du kayak. Le propriétaire est donc heureux de pouvoir compter sur cette attachante mascotte. Elle ravit et surprend les enfants par ses affectueux coups de langue rugueuse.
« Elle est pas mal ratoureuse, ajoute-t-il. Elle a le tour de se faire donner un peu d’ensilage ou de céréales, même si elle n’y a pas droit, en principe. »
M25 est un bizarre de nom quand même pour une vache. Christian Joncas en convient, incapable de retrouver son véritable nom d’origine. On a donc simplement ajouté un M au numéro 25 qu’elle portait au cou.
« On trouve ça plus drôle parce que ça nous fait penser à M dans les films de James Bond », explique-t-il.
Christian Joncas fait de la production de lait biologique depuis 28 ans avec un troupeau de 60 vaches. Il était de la première graduation bio de l’Institut de technologie agroalimentaire de La Pocatière. À ses yeux, M25 était une excellente bête, avec une production respectable de 8 000 litres et un taux de gras et de protéines proche de 5 %.
« Elle est gâtée pourrie, concède Christian Joncas. On l’a sortie dernièrement avec les vaches taries. Elle s’est moquée des clôtures de broche et est revenue à l’étable. C’est elle qui décide. »
Après tout, pourquoi les retraitées n’auraient-elles pas droit à certains privilèges?