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L’Union des producteurs agricoles (UPA) a déposé une injonction provisoire au Palais de justice de Montréal, qui vise à empêcher des militants du groupe de désobéissance civile Direct Action Everywhere (DxE) Montréal de s’introduire illégalement dans une autre ferme. Cette mesure a été prise d’urgence par la Confédération, alors que le groupe prévoit organiser une « action de perturbation » ce dimanche. La décision du juge, en faveur de l’injonction, a été rendue en fin de journée vendredi.
Dans sa demande adressée à la cour supérieure, l’UPA plaide avec insistance « l’urgence » d’agir pour protéger l’ensemble des producteurs, après qu’une douzaine d’activistes du groupe animaliste furent entrés par effraction dans la Ferme Porgreg à Saint-Hyacinthe le 7 décembre, et eurent occupé les lieux pendant plus de sept heures.
L’UPA prétend avoir des « raisons de croire » que cette action pourrait se dérouler dans un lieu d’élevage du Québec. Sur la page Facebook de l’événement annoncé par DxE Montréal, on retrouve une photo des activistes qui tiennent des porcelets entre leurs mains, a signalé l’Union dans sa demande.
Pour l’instant, aucun détail sur le lieu ni le type d’endroit où cette action pourrait se dérouler n’a été divulgué par le groupe. On n’y indique seulement l’heure du rendez-vous – entre 16 et 17 h – et que les intéressés seraient avisés des détails. « Par conséquent, toutes les installations et les lieux d’élevage au Québec sont à risque et susceptibles d’être la cible des défendeurs le 9 février 2020, avec les conséquences désastreuses pour leur survie », stipule-t-on dans la demande.
Rappelons que la semaine dernière, la copropriétaire de la Ferme Porgreg, Josiane Grégoire, avait fait part lors du conseil général de l’UPA de plusieurs problèmes de santé et d’un nombre élevé de cas de mortalité au sein de son élevage à la suite du passage des activistes dans sa porcherie.
Risques de récidives
Les onze militants associés à DxE Montréal qui ont plaidé non coupables aux accusations d’entrée par effraction dans le but de commettre un méfait et d’entrave au travail d’un policier sont personnellement visés par cette injonction provisoire. « Le discours véhiculé par les défendeurs et les actes de désobéissance civile auxquels ils ont participé démontrent clairement que le risque de condamnation criminelle ne constitue pas un frein à leurs actions et ne peut avoir l’effet dissuasif escompté », peut-on lire dans la demande d’injonction.
Pour sa demande en justice, l’UPA a rappelé les propos qu’avait tenus l’une des onze activistes, Jenny McQueen, à la sortie de sa comparution au palais de justice de Saint-Hyacinthe, le 27 janvier. « C’était vraiment très puissant d’être tous dans la salle de cour, debout, et de tous plaider non coupables », avait-elle déclaré à La Terre.