Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Le météorologue André Monette avait prédit aux lecteurs de La Terre un hiver doux et enneigé. Si les températures n’ont en effet pas été très froides jusqu’à maintenant, la neige manque. Il s’agit d’une situation qui se corrigera en février, prévoit le chef de service chez MétéoMédia. « Le temps est en train de changer. Il fera plus froid dans l’Ouest canadien et plus doux ici. Ce contraste nous apportera un patron météo actif, avec des précipitations dès le début de février », anticipe-t-il.
La succession de dépressions ainsi prévue apportera des précipitations de neige importantes dans la majorité des régions du Québec. Par contre, pour les secteurs plus au sud, rien n’est encore certain : neige, verglas ou… pluie? Un seul degré Celsius pourra faire toute la différence. « Si la température est de 0,5 °C et que l’air en altitude est froid, on peut avoir des accumulations de neige au sol. Mais parfois, c’est trop limite et on reçoit une neige fondante qui ne s’accumule pas, surtout si le sol est à nu », indique M. Monette. Une précipitation de neige poudreuse commande une température de -3 °C et moins, précise-t-il.
Le portrait météo du mois de février devrait donc se jouer en deux temps, analyse M. Monette, dont une deuxième moitié du mois plus froide. Ces températures plus froides, sans être cependant glaciales, entraîneront des systèmes météo moins actifs et donc moins de précipitations. Tout dépendra si les températures plus douces provenant des États-Unis viendront contraster avec les températures plus froides du Québec. « [Le cas échéant], oui, on aurait aussi de bonnes accumulations dans la deuxième portion du mois », dit-il.
Au sujet des précipitations de neige, M. Monette fait remarquer que les vents sont habituellement de bons indicateurs. Plus les vents sont forts, plus les dépressions sont importantes et plus les chutes de neige risquent d’être abondantes.
Un vent du nord indique que la température devrait demeurer froide et que les précipitations demeureront sous forme de neige. À l’inverse, s’il neige avec un vent du sud d’une bonne vélocité, il est probable que la neige se transforme en pluie.
Déficit de neige généralisé
Les chutes de neige n’ont pas été nombreuses depuis le début de l’hiver. Et le temps très doux lors de la période de Noël a créé de faibles accumulations de neige au sol, même dans des régions comme la Gaspésie, la Côte-Nord et le Saguenay–Lac-Saint-Jean, indique André Monette. « Plusieurs secteurs ont des déficits de 50 à 75 cm de neige comparativement à leur moyenne habituelle. Étonnamment, c’est Montréal qui est le moins en déficit. Les Laurentides aussi », constate-t-il.