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Souvent montrée du doigt comme l’une des responsables de la contamination des cours d’eau, l’industrie porcine québécoise se réjouit des résultats préliminaires d’une étude actuellement menée dans le fleuve Saint-Laurent et qui l’écarte jusqu’ici des sources potentielles de contamination de la bactérie E. coli.
Conduite par une équipe de recherche de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), l’enquête vise à identifier de manière plus précise la source des bactéries E. coli présentes dans le fleuve, de la sortie du lac Ontario jusqu’à la ville de Québec.
Le sujet a d’ailleurs fait l’objet d’un reportage de Radio-Canada le 8 août. François Guillemette, un professeur de l’UQTR qui est à la tête de l’équipe de recherche, y révèle que les résultats préliminaires ont jusqu’ici permis de repérer des sources de contamination d’origine bovine dans certains affluents de la rive sud. Or, dans le fleuve, les bactéries échantillonnées jusqu’ici sont principalement d’origine humaine, donc provenant entre autres des déversements des eaux usées des municipalités.
Une « bonne nouvelle » pour les éleveurs
La diffusion du reportage de Radio-Canada a suscité des réactions chez des producteurs porcins. Sur la page Facebook des Éleveurs de porcs du Québec, certains producteurs ont demandé à leur organisation et à l’Union des producteurs agricoles d’injecter des fonds dans cette étude menée par les chercheurs de l’UQTR afin de confirmer les résultats.
Dans un message destiné aux producteurs le 9 août, les Éleveurs ont réagi en indiquant que « si ces résultats préliminaires s’avèrent fondés, il s’agit d’une bonne nouvelle pour le secteur ». Le directeur des affaires économiques de l’organisation, Benoit Désilets, a par la suite souligné, en entrevue avec La Terre, que « les préoccupations sociétales [par rapport à la production] sont aujourd’hui aussi importantes que la qualité du produit ». En ce sens, ces résultats de l’étude de l’UQTR pourraient aider à changer une certaine perception publique qui persiste à l’égard de la production porcine, selon lui. « On suit notre époque : nos méthodes [d’épandage du lisier] ne sont plus ce qu’elles étaient dans les années 80 et 90 », a-t-il assuré.