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Le Port de Québec a signé une option d’achat pour les terres de Rabaska, ce qui empêcherait la rétrocession prévue aux agriculteurs en cas d’échec du port méthanier. L’option d’achat donne cinq ans au Port pour agir. Elle a été annoncée en conférence de presse le 13 avril.
La Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches a manifesté son désaccord avec ce nouvel usage des terres envisagé par le Port. « Une chose est claire aujourd’hui : Rabaska ne réalisera pas son projet de port méthanier. Nous sommes donc déçus que l’entreprise ne respecte pas l’esprit de l’addenda signé en 2013 », a affirmé Paul Doyon, président de la Fédération. L’addenda entre l’Union des producteurs agricoles (UPA) et Rabaska prévoyait en effet une démarche auprès du gouvernement pour réintroduire les terres en zone verte si le projet méthanier ne se réalisait pas.
Malgré le décret gouvernemental pour permettre l’expropriation de ces 272 hectares en 2007, les producteurs comptaient sur cette entente pour continuer à cultiver et pour possiblement récupérer leurs terres.
Rumeurs depuis l’automne
Les rumeurs d’un projet du Port de Québec sur les terres destinées à Rabaska circulaient depuis l’automne dernier. Charles Paquet, président du Syndicat de l’UPA de Lévis, avait alors mentionné à la Terre n’être « jamais chaud à l’idée » d’utiliser de bons sols agricoles à des fins de développement industriel. En excluant les battures, les terres de Rabaska seraient d’ailleurs un coin propice pour la pomme de terre.
L’avis de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) sur le projet Rabaska, dont on n’avait pas tenu compte en 2007, estimait la perte totale à 500 hectares de terres agricoles et boisées si on réalisait le parc industrialo-portuaire prévu à l’époque.
Lévis satisfaite
La Ville de Lévis voit d’un bon œil l’arrivée du port de Québec sur son territoire. « Le développement industrialo-portuaire va amener une explosion industrielle de l’ensemble de la région de Chaudière-Appalaches et ça, c’est un élément dont il faut tenir compte quand on parle du développement de la grande région de Québec », a commenté Gilles Lehouillier, maire de Lévis, tel que rapporté par Radio-Canada. Les responsables du Port de Québec ont toutefois mentionné qu’il n’y avait pas de projet concret sur la table pour le moment et parlent de « vision à long terme ».
16 projets industrialo-portuaires
Le ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour, avait déjà octroyé 125 000 $ à un comité pour faire avancer le projet du port de Québec à Lévis. Rappelons par ailleurs l’agrandissement prévu du port de Montréal, à Contrecœur, où des terres agricoles pourraient aussi être en jeu. En tout, Québec souhaite développer 16 zones industrialo-portuaires, dont celle de Cacouna où l’on retrouve une pouponnière de bélugas.