Vie rurale 9 septembre 2014

Les tracteurs usagés ont la cote!

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Le marché est très actif depuis quelque temps et certains modèles des années 90 se vendent plus cher aujourd’hui qu’il y a 10 ans.

Selon les données du site américain Machinery Pete’s, un tracteur John Deere 8300, un appareil fabriqué il y a 11 à 15 ans, se vendait en moyenne 57 000 $ US en 2002, contre près de 73 000 $ en 2010 et la tendance semble se poursuivre. Un JD 8300, un modèle de 1997, avec moins de 3000 heures, s’est même vendu plus de 91 000 $. Plusieurs 8300 de 200 forces étaient en vente à plus de 80 000 $ au moment de mettre sous presse. Le prix varie en fonction des options, du nombre d’heures d’utilisation et de l’état général.

Même si les plus gros tracteurs ont vraiment la cote, ceux de 100 forces commencent aussi à mieux se vendre. Toujours selon l’important vendeur Machinery Pete’s, la tendance à la hausse pour cette grosseur de tracteur remonte à environ un an, mais est particulièrement remarquable depuis la fin de 2011. L’entreprise américaine évalue à 7,5 sur 10 le marché des tracteurs usagés de 100 forces, alors que 6 représente la normale et 10 le prix le plus élevé possible. L’arrivée dans le marché des producteurs américains de bœuf et de lait expliquerait cette remontée après des années difficiles en 2009 et 2010. La même embellie se constate pour le prix des planteurs de 12 rangs et plus.

Marché actif au Québec

Pierre Fortier, responsable de l’usagé d’Équipements Laguë, affirme que le prix des tracteurs usagés affiché au Québec est le plus bas en Amérique du Nord. Pour un JD 7720 de 150 hp, par exemple, le prix demandé en Ontario est de 5 % plus élevé qu’ici. Le même tracteur s’annonce de 5 % à 8 % plus cher aux États-Unis et de 10 % à 15 % plus dans l’Ouest canadien. Le prix affiché n’est évidemment pas le prix vendu, mais c’est tout de même un indicateur. Pour le moment, M. Fortier ne constate pas beaucoup de demande de l’extérieur du Québec pour ses tracteurs, sauf de l’est de l’Ontario. La barrière de la langue pourrait expliquer une partie de l’hésitation des agriculteurs des provinces voisines et des États-Unis à magasiner chez nous.