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Les régions rurales perdent trois circonscriptions électorales à l’Assemblée nationale. Après deux ans de tergiversations, le gouvernement du Québec renonce à son intention d’ajouter trois nouvelles circonscriptions aux 125 actuelles afin de tenir compte de la croissance démographique en périphérie de Montréal.
Pour Solidarité rurale du Québec, il s’agit d’un véritable coup de poing, l’organisme réclamant un débat d’urgence sur la vie démocratique. « C’est un vrai gâchis », s’est exprimée la présidente de la coalition, Claire Bolduc. Elle réagissait à l’abandon la semaine dernière du projet de loi 19 par le ministre responsable de la réforme des institutions démocratiques, Yvon Vallières. Celui-ci a justifié la décision de son gouvernement par l’absence d’un large consensus au sein de la députation, malgré l’appui manifeste du Parti Québécois.
« Tout ce débat sur la carte électorale, ajoute Claire Bolduc, ne s’est traduit que par une question de calculs mathématiques. Le vrai débat n’est pas là. Ce débat doit se faire sur l’ensemble de notre vie démocratique, sur la décentralisation des pouvoirs, sur le rôle des élus entre autres. Réduire le débat à la question de la carte électorale, c’est se coller le nez sur l’arbre pour éviter de voir la forêt. Cela ne donne qu’un débat stérile duquel non seulement les ruraux sortent perdants, mais l’ensemble de la société. »
L’abandon du projet de loi 19 entraîne du coup l’adoption de la proposition de nouvelle carte électorale déposée par l’ancien directeur général des élections, Marcel Blanchet. Les circonscriptions électorales de Matane, Lotbinière et Kamouraska-Témiscouata seront donc rayées de la carte au profit de trois nouvelles circonscriptions en banlieue de Montréal.