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« Les Chinois ne se mettront pas à acheter nos terres » dit Daniel-Mercier Gouin.
Selon le professeur Gouin, la menace, s’il y a une menace, vient plutôt de l’intérieur. Ce ne sont pas les Chinois qui convoitent nos terres, mais plutôt des sociétés d’investissement et des agriculteurs qui voient cette ressource comme un placement sécuritaire.
L’intérêt manifesté par les financiers pour nos terres ne laisse pas indifférent le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau. Il constate comme bien d’autres observateurs que la valeur des terres est en hausse constante, et qu’il ne s’agit pas d’un phénomène passager. « La terre ne s’agrandit pas mais sa surface disponible rétrécit, conséquence de l’augmentation de la population à travers le monde. Dans ce contexte, les terres disponibles vont prendre une valeur incroyable au cours des prochaines années », fait-il valoir.
Au Québec, il ne cache pas qu’il faudra faire ce débat rapidement et se poser la question à savoir si « on vent être des producteurs autonomes ou des ouvriers », dit-il. Il veut dire par là qu’il faudra donner les moyens aux agriculteurs d’êtres propriétaires, maîtres chez eux. L’État devra-t-il s’en mêler? Il n’est pas sans savoir qu’en Europe, les terres appartiennent à de grands propriétaires qui ne peuvent exiger aux producteurs de cesser de les cultiver. « Chose certaine, insiste Marcel Groleau, si on n’agit pas, on va le regretter dans 20 ans. Le problème est sérieux ».