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Des agriculteurs craignent que le protocole sanitaire leur étant imposé, notamment en ce qui a trait au logement des travailleurs étrangers temporaires (TET), soit resserré l’an prochain. La préparation du milieu en vue d’une saison 2021 possiblement marquée de nouveau par la COVID-19 a fait l’objet d’échanges, lors de l’assemblée générale annuelle de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), le 27 novembre.
« Rien n’est officiel, mais on a entendu des choses. Les producteurs craignent de devoir dépenser à nouveau pour adapter leurs logements », explique le directeur général de l’APMQ, Jocelyn St-Denis.
Recommandations de la Santé publique
Dans un courriel, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a confirmé à La Terre que de nouvelles recommandations pour l’accueil des TET ont été établies en octobre. La Santé publique suggère notamment que tous les travailleurs soient isolés de façon individuelle lors de la quarantaine obligatoire, et non en petits groupes. On recommande par ailleurs de séparer les bâtiments pour héberger les TET en secteurs « froid, tiède et chaud » pour limiter les risques d’éclosion. En secteur froid – zone d’hébergement pour les personnes qui n’ont pas de symptômes – il est fortement conseillé de loger chaque travailleur individuellement. Si c’est impossible, les TET peuvent être deux par chambre, sous certaines conditions.
« [Ce sont des] recommandations qui ne sont et ne peuvent pas être intégralement respectées pour le moment. Nous sommes conscients que cela peut poser un défi pour plusieurs employeurs. Nous poursuivons des discussions avec d’autres partenaires gouvernementaux pour évaluer la possibilité de [soutenir les employeurs] en ce sens avant d’en faire des exigences », peut-on lire dans le courriel du ministère, qui compte « préciser ses orientations » au cours de l’hiver.
Étant donné la complexité des mesures qui devaient déjà être appliquées pour la saison 2020, l’APMQ a adopté une résolution, le 27 novembre, demandant au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et à l’Institut national de santé publique du Québec de maintenir le statu quo, pour l’an prochain, quant aux conditions de logement et aux protocoles sanitaires requis pour les TET.