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Les résidents en milieu rural vont continuer de recevoir leur courrier dans leurs boîtes à piquet situées en bordure des routes.
Ils seront donc épargnés de la réforme majeure annoncée hier par Postes Canada qui vise entre autres à mettre fin à la livraison du courrier à domicile d’ici cinq ans.
Le plan d’action en cinq points « Prête à affronter l’avenir » signale en effet que « cette initiative n’entraînera aucun changement pour les quelque 10 millions de ménages qui reçoivent déjà leur courrier et leurs colis dans une boîte postale communautaire, une boîte postale multiple ou une boîte aux lettres rurale en bordure du chemin ».
Par ailleurs, « tous les changements évoqués se conformeront aux exigences du Protocole du service postal canadien adopté en 2009 et respecteront le moratoire sur la fermeture de bureaux de poste dans les régions rurales ». À l’heure actuelle, plus de 3 700 bureaux de poste desservent les régions rurales, ce qui représente environ 60 % du réseau de vente au détail.
Cela dit, certains bureaux de poste ruraux peu achalandés vont devoir « adapter leur fonctionnement à l’achalandage qu’ils génèrent ». Ainsi, il est possible, entre autres, qu’ils doivent revoir leurs heures d’ouverture, ajuster le personnel en lien avec leur fréquentation ou se doter de compartiments sécurisés permettant aux clients de récupérer leurs colis directement.
Nécessaires
Selon Postes Canada, l’avènement des communications numériques a complètement changé les besoins postaux des Canadiens. Le nombre de lettres a chuté radicalement alors que l’envoi de colis est en forte progression. Sans changements, la société d’État risquait d’afficher un déficit d’un milliard de dollars par an d’ici 2020, d’après une étude du Conference Board du Canada publiée en avril 2013. Postes Canada estime que son nouveau système lui permettra d’affronter la concurrence sur le marché mondial des colis, où règnent la vitesse et la technologie.
Les cinq mesures annoncées consistent à remplacer la livraison du courrier à domicile par des boîtes postales communautaires en milieu urbain d’ici cinq ans. De plus, le prix d’un timbre passera de 0,63 $ à 1 $ dès le 1er avril 2014. Les timbres reviendront à 0,85 $ en cas d’achat en carnets ou en rouleaux. Postes Canada ajoutera des bureaux de poste concessionnaires dans les commerces. La société d’État va aussi rationaliser ses opérations et aligner ses coûts de main-d’œuvre sur ceux de ses concurrents. Elle entend également régler les problèmes de viabilité de son régime de retraite.
Par ces mesures, Postes Canada compte économiser entre 700 et 900 M$, dont environ 450 M$ avec la fin de la livraison du courrier à domicile en ville grâce à la baisse, par attrition, de 6 000 à 8 000 postes de facteurs. De quoi lui permettre de demeurer autonome sur le plan financier et d’éviter de devenir un fardeau pour les contribuables.