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Dans le cadre du Salon de l’agriculture, la Fédération des agricultrices du Québec (FAQ) a organisé un panel de discussion sur Qu’est-ce qu’un bon leader en 2014?
Selon les statistiques du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), seulement 26 % des femmes sont propriétaires ou copropriétaires d’une entreprise agricole. Ce taux diminue encore plus lorsqu’il est question de la place qu’elles occupent dans les instances décisionnelles, où il n’atteint que 10 %.
Trois femmes de tête, Guylaine Gosselin, directrice générale de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marie Bouillé, députée d’Iberville et présidente de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN) et France Demers, de la Ferme Magolait enr. et Agricultrice de l’année 2013, sont venues échanger sur le leadership au féminin.
« Je me suis toujours impliquée, et ce, même toute jeune », relate Guylaine Gosselin. Avoir le goût du changement, de faire la différence, de prendre des responsabilités, voilà quelques points en commun qui anime les trois panélistes. « Il faut oser, bien s’outiller et ne pas hésiter à aller chercher des compétences », affirme Marie Bouillé. Être un leader suppose aussi un excellent sens de l’organisation, selon France Demers.
La trop grande émotivité des femmes constitue l’un des stéréotypes dominants véhiculés au sujet duleadership au féminin. « Le leadership futur sera plus au féminin, car il y aura une acceptation de l’intelligence émotionnelle. Ce sera bénéfique pour tous et ça amènera un meilleur équilibre », affirme Guylaine Gosselin.
La place des femmes
La FAQ a joué un rôle important depuis les 25 dernières années et elle a encore beaucoup à apporter, croit le président de l’UPA, Marcel Groleau. Celui-ci a souligné que des femmes occupent des places de plus en plus importantes dans la société. Au Canada, cinq provinces comptent des premières ministres et le Mouvement Desjardins, tout comme le Fonds monétaire international, sont présidés par des femmes. « Le philosophe Charles Handy a dit “que le leader de demain devra avoir une approche plus féminine; il devra convaincre de faire, plutôt que donner des ordres.” Je crois que ça résume bien la société d’aujourd’hui, que le Québec est prêt pour le leadership féminin », a-t-il dit.