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« T’es important-e pour nous. Le suicide n’est pas une option ». Voilà le thème de la 26e Semaine nationale de la prévention du suicide, qui se tiendra du 31 janvier au 6 février.
Une semaine d’autant plus importante qu’un agriculteur sur deux souffre de détresse psychologique au Québec, détresse qui, dans certains cas, peut malheureusement aboutir à un suicide.
Combattre le déni
Imaginez entrer dans un dépanneur et tomber nez à nez avec une vache qui vous dit : « T’as les oreilles basses? 1 866-APPELLE. » Un producteur de lait qui a des quotas à respecter, une équipe à gérer et des bêtes malades peut se sentir concerné par ce genre d’affiche, mais risque probablement de nier son stress ou son mal-être.
« Tout au long de la semaine, les producteurs agricoles de la MRC de Coaticook retrouveront de telles affiches dans une quarantaine de magasins », explique l’intervenante sociale responsable du dossier à l’organisme L’Éveil, Karine Meunier.
De la documentation sera également disponible sur place pour venir en aide à ceux qui en ont besoin et mettre des mots sur les maux des producteurs.
Réseau de sentinelles
Au Québec, près de 80 % des personnes qui s’enlèvent la vie sont des hommes. « Ce chiffre m’a au départ surpris, mais on le connaît, dit le vice-président de la Fédération de l’UPA-Estrie, Réal Marcoux. On n’est plus en contact avec nos voisins et amis comme on l’était autrefois. » C’est pour cette raison que la fédération de cette région a formé six groupes d’élus en 2015 et prévoit offrir plusieurs autres formations Agir en sentinelle pour la prévention du suicide au cours de l’année 2016.
« Pour privilégier le contact, on cible les différents intervenants qui visitent régulièrement les fermes et qui seront capables de déceler la détresse du producteur, comme les vétérinaires ou les agronomes-conseils », ajoute-t-il.