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Le poumon du fermier est une maladie de type allergique qui consiste en une inflammation des alvéoles des poumons.
Cette réaction est provoquée principalement par les spores d’actinomycètes dispersées dans la poussière qui est diffusée dans l’air quand le foin est manipulé dans les bâtiments. Il est à noter que la vache et le cheval peuvent eux aussi souffrir de troubles respiratoires induits par les mêmes spores d’actinomycètes.
Les actinomycètes sont des microorganismes assimilés aux bactéries, mais qui produisent des spores comme les champignons microscopiques. La capacité des actinomycètes de causer des troubles respiratoires repose principalement sur la petite taille de leurs spores, beaucoup plus petites que celles des moisissures en général. En raison de cette petite taille, une partie des spores réussit à franchir les barrières de protection naturelles des voies respiratoires jusqu’aux alvéoles (les plus petites cavités des poumons).
Dans les fermes laitières du Québec, l’espèce la plus fréquemment rencontrée serait le Saccharopolyspora rectivirgulata (syn. Micropolyspora faeni). Quelques autres espèces d’actinomycètes ainsi que certaines moisissures du genre Aspergillus peuvent aussi jouer un rôle dans cette maladie du poumon du fermier.
Le foin récolté à un stade approprié, et séché rapidement et suffisamment, ne procure pas les conditions favorables à la croissance des actinomycètes responsables de la maladie. C’est dans le foin qui chauffe que l’on retrouve les conditions qui permettent la croissance optimale de ces actinomycètes dits « thermophiles » (qui poussent à la chaleur). Le foin qui a chauffé est donc susceptible de renfermer des concentrations très élevées de spores allergènes.
Luc Couture, Ph. D.