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L’univers équestre était jadis une force incontournable de Bedford. Le Centre équestre de la Société agricole de Missisquoi se mobilise pour la retrouver.
En 2010, le canton et la ville de Bedford de même que Saint-Ignace-de-Stanbridge et Stanbridge Station s’étaient dotés d’un plan commun stratégique multisectoriel. L’axe équestre y figurait, décliné sous différentes approches. Deux ans plus tard, au petit trot, on se rapproche des objectifs.
Le 24 mai, le centre équestre de la Société d’agriculture de Missisquoi (SAM) lançait officiellement son programme d’équitation thérapeutique, qui était offert depuis quelque temps déjà. « On le dispense aux personnes autistes, aux personnes atteintes de trisomie, d’Alzheimer ou ayant eu un accident vasculaire cérébral, explique Mario Paquette, entraîneur certifié et gérant du centre équestre. L’équitation thérapeutique favorise la réadaptation physiologique et aide aussi à la socialisation et à la confiance en soi. »
Le centre équestre a été aménagé pour recevoir des personnes handicapées, et l’équipe d’entraîneurs est complétée par un ergothérapeute, un physiothérapeute et un psychiatre. On est à y créer une fondation, avec Danielle Ouimet comme porte-parole. Le centre équestre, situé à deux pas de l’école Monseigneur-Desranleau, offre également l’équitation en programme sport-études et en parascolaire.
Pour ce qui est des sentiers d’équitation, des ententes ont été signées avec environ 25 propriétaires terriens, et un sentier de trois heures se rendant à un vignoble a été tracé. « Cette année, explique Mario Paquette, il faut baliser et entretenir ce sentier, mettre au point les règles de sécurité et la formule, par exemple si nous louons ou non des chevaux. »
Pour les courses aussi
En 2010, Bedford redevenait une des villes hôtesses du Circuit régional des courses de chevaux du Québec. « L’an passé, nous avons eu un bon rendement malgré le temps, avec deux programmes de courses de 75 et 90 chevaux, de commenter M. Paquette. Ça a attiré du monde. »
Cette année, Bedford recevra une autre course le 5 août et ‒ c’est en négociations ‒ peut-être une finale régionale. De surcroît, l’Association régionale équestre western Lanaudière y présentera des compétitions de vitesse et d’habiletés du 29 juin au 1er juillet.
Ce n’est que le 30 mai que l’acquisition de l’hippodrome de Trois-Rivières par le Club Jockey a été complétée, trois mois après l’annonce officielle. Bedford est demeuré en lice jusqu’à la toute fin. « Ç’aurait pu changer le portrait de l’économie locale, affirme Michel Saint-Louis, ancien président de l’Association des gens de chevaux du Québec, qui représentait la candidature de Bedford. Le Club Jockey a été impressionné par l’attitude des gens de Bedford, de la municipalité et de la SAM. Michel Lachance, un champion mondial, a vraiment cru en nous. Nous voulions ramener une nouvelle philosophie dans les courses, qui fasse passer l’esprit de compétition avant le compte en banque. Il faut redonner à ce sport toute l’envergure qu’il a eue jadis lorsqu’il était aussi populaire que le baseball ou le football. Dans dix ans, notre philosophie sera plus acceptée. »
Peut-être même avant, puisque les dirigeants de la Société d’agriculture de Missisquoi tentent de convaincre le Club Jockey du Québec d’adopter Bedford comme second hippodrome.