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L’autorisation par la Santé publique de tenir les marchés de Noël arrive trop tard pour plusieurs de ces organisations qui avaient déjà annulé leur édition 2020. « Il est impossible pour nous de revenir sur notre décision, explique Marie-Chantal Fortin, coordonnatrice du Marché du Noël d’antan à Cap-Santé, dans Portneuf, qui devait souligner son 20e anniversaire cette année. Le tiers des 70 participants au marché étaient des producteurs-transformateurs.
« La logistique de notre événement est complexe et le marché prend plusieurs mois à organiser. À la fin de l’été, il devenait difficile d’aller de l’avant sans encourir des dépenses importantes et déployer beaucoup d’énergie de la part des bénévoles. » Pas non plus de Marché de Noël allemand à Québec ni à Trois-Rivières… ou dans plusieurs autres localités des quatre coins de la province. De nombreux producteurs-transformateurs ne pourront donc compter sur ces marchés de Noël pour mousser leurs ventes avant la période des Fêtes.
« On a l’habitude de participer à cinq marchés de Noël, mais cette année on se limite à un seul, explique Luc-André Faubert, de la ferme Sangliers d’la Lièvre, de Val-des-Monts en Outaouais.
Des techniques à ajuster
Les producteurs-transformateurs expliquent devoir ajuster leurs techniques de vente sachant qu’ils ne pourront faire déguster leurs produits. « C’est certain que les dégustations permettaient de faire découvrir nos produits aux consommateurs, indique Amélie Morin, de la Cidrerie Lacroix à Saint-Joseph-du-Lac dans les Laurentides, qui aura son kiosque au Marché de l’Assomption comme elle le fait depuis huit ans.
Ne pouvant faire déguster ses marinades, pestos ou confits aux visiteurs, la copropriétaire de la Ferme du Ruisseau Noir de Ripon en Outaouais Lynda Ann McSween va tenter de trouver les bons mots. « Il faut trouver des façons d’expliquer, de décrire… les goûts, plutôt que de faire déguster », dit-elle.
Celle qui aura son kiosque au Marché de Noël du Vieux-Aylmer estime que les marchés de l’été ont permis de raffiner leur approche auprès des consommateurs dans le plus strict respect des mesures sanitaires.
Malgré les contraintes, Bruno Martel, de la Cabane à sucre Constantin Grégoire de Saint-Esprit dans Lanaudière, compte bien être présent au Marché de Noël de la Place Bourget à Joliette pour offrir la tire d’érable préparée sur place sans toutefois que les consommateurs puissent tourner leur bâtonnet de tire sur un lit de neige. « On devra rester dans nos kiosques, derrière un écran de plastique ou à deux mètres des consommateurs », souligne-t-il.
« Les organisateurs du marché ont tout prévu pour que ce soit sécuritaire, mais on ne sait pas quelle sera la réponse du public », souligne M. Martel. Même interrogation chez Lynda Ann McSween. « On y va, on va voir. On peut être surpris! »