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Le ministère des Transports envisage depuis des années de réglementer le déplacement des machines agricoles sur nos routes.
Le projet de règlement C-24.2 sonne la fin de la récréation. Première cible : diminuer les accidents causés par des machines peu visibles, surtout si elles sont d’une largeur excessive.
Évidemment, les agriculteurs ne sont pas les seuls responsables des accidents de la route impliquant leur machinerie; plusieurs automobilistes ont des comportements routiers imprudents. Néanmoins, le Ministère affirme que bon nombre d’accidents auraient pu être évités si des éléments de visibilité plus efficaces avaient été employés sur la machinerie agricole.
À ce sujet, un règlement vient tout juste d’être élaboré pour les machines hors normes, c’est-à-dire celles dépassant 2,6 mètres de largeur. On peut y lire que des feux jaunes clignotants, des bandes rétroréfléchissantes positionnées aux extrémités de la machinerie, et dans certains cas, des véhicules d’escorte, seront désormais obligatoires. Le nombre et le type de dispositifs de visibilité varieront en fonction de la largeur des machines, de même que de la période de circulation, à savoir le jour ou la nuit.
Un projet déjà officiel?
Tel que mentionné, le règlement C-24.2 décrit dans cet article consiste en un projet de règlement. Il n’est donc pas, pour l’instant, en vigueur et quiconque désire formuler des commentaires visant à le modifier peut le faire en écrivant au ministre des Transports.
L’Union des producteurs agricoles (UPA), très active dans ce dossier, ne le contestera pas, puisqu’elle a étroitement collaboré à son élaboration. « C’est un règlement important qu’on négocie depuis 18 ans », affirme Denis Bilodeau, deuxième vice-président de l’UPA et porte-parole pour l’organisme en matière de sécurité routière. « Il était très important pour nous de conserver l’exception agricole concernant les machineries en surlargeur. Autrement, comme conséquences, les producteurs auraient dû demander un permis spécial au ministère pour chaque déplacement de machine faisant plus de 2,4 mètres de largeur. Les équipements agricoles les plus larges auraient également dû être transportés sur des fardiers pour se rendre au champ; une façon de faire peu envisageable dans la réalité de l’agriculture. Nous avons réussi à conserver l’exception agricole, mais en retour, nous avons accepté d’accroître la visibilité de la machinerie sur le chemin public. »