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Pour l’instant, Simon charme l’auditoire de «L’Amour est dans le pré» par ses petites attentions envers ses prétendantes Élaine, Maryse et Cynthia.
Je dois vous avouer d’emblée un de mes grands plaisirs coupables : les émissions de téléréalité de type « quête à l’amour ». Je fais partie des fidèles auditrices d’Occupation double depuis ses tout débuts, au grand dam de mon amoureux qui a ainsi dû sacrifier l’écoute de plusieurs matchs de hockey!
Lorsque j’ai appris l’arrivée prochaine sur nos écrans de L’Amour est dans le pré, j’ai d’abord été sceptique. Allait-on en faire une Occupation double à la sauce agricole? À ma grande surprise – et à mon grand soulagement –, ça ne semble pas être le cas. J’ai d’abord apprécié le processus de sélection des candidates par les cinq agriculteurs célibataires. Plutôt que de voir défiler sur un tapis rouge des nymphettes en tenue de soirée et de devoir les trier dans la seconde, les agriculteurs ont fait une première sélection à l’aide d’une lettre et d’une photo.
Par la suite, ils ont eu la chance de rencontrer chacun de leurs cinq coups de cœur avant d’en laisser partir deux. De cette façon, l’émission évacue l’aspect superficiel pour faire une belle place aux valeurs et à la personnalité. D’ailleurs, plusieurs des candidates sélectionnées ne répondent peut-être pas aux diktats habituels de la beauté, mais elles ressemblent pour une fois à de « vraies » filles. Enfin!
Encore là, L’Amour est dans le pré ne nous montre pas les gars et les filles comme des rats de laboratoire, séparés dans deux maisons bourrées de caméras pour scruter leurs moindres gestes et « rapprochements ». Nous avons plutôt la chance de voir les agriculteurs dans leur « habitat naturel », de rentrer dans leurs chaumières, de rencontrer leurs familles. Au lieu des gestes scénarisés, des tactiques et alliances entre les candidats, la caméra croque la vraie nature des protagonistes. Car, comme le soulignait l’une des participantes, il ne s’agit pas ici de remporter une maison ou une voiture, mais bien de gagner les sentiments de quelqu’un. Sourires embarrassés, petits malaises, nervosité, la caméra nous transmet bien les émotions vécues par nos cinq agriculteurs, et on s’attache à eux.
À ce chapitre, Simon remporte pour l’instant la palme. Fallait le voir à la pharmacie, les bras chargés de bouteilles de shampooing pour cheveux longs, courts, colorés, permanentés, alouette, pour que ses trois « prétendantes » ne manquent de rien!
Bien qu’avant tout un divertissement télévisuel, L’Amour est dans le pré pourrait se révéler une vitrine exceptionnelle pour le monde agricole, qui a cruellement besoin de se rapprocher des gens de la ville. Les images diffusées sont d’ailleurs superbes. J’espère néanmoins que les prochains épisodes ne sombreront pas dans la caricature de la bucolique campagne mais montreront plutôt l’envers du décor, tout le travail qui repose sur les épaules des agriculteurs. Sans toutefois oublier de nous présenter quelques « rapprochements »!