Vie rurale 19 septembre 2014

L’agriculture inspire le 7e art

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Deux films québécois explorent des sujets entourant l’agriculture, mais sous des angles bien différents.

Même si l’agriculture au Québec se retrouve parfois au petit écran, il est plus rare que la thématique agricole inspire les auteurs et cinéastes québécois. Cet été fait toutefois exception. Deux films jouant dans des registres tout à fait différents font appel, dans le premier cas, à une figure de légende, alors que le contexte du second se déroule sur une ferme familiale.

Starbuck, une comédie qui prend l’affiche aujourd’hui, puise dans l’imaginaire populaire en utilisant le nom d’un taureau bien connu pour mettre en scène un homme qui se découvre père de 533 enfants, des années après avoir fait des dons de sperme. Marécages met en scène pour sa part une famille possédant une ferme laitière dans les Cantons-de-l’Est.

Normand Renaud, directeur général au Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ) à Saint-Hyacinthe, sourit à l’idée qu’un taureau de son centre ait pu inspirer le titre d’un film. « Ça démontre à quel point il a frappé l’imaginaire de la population », indique M. Renaud, qui explique qu’il n’a qu’à mentionner le nom de Starbuck pour que les gens comprennent ce qu’il fait dans la vie.

Starbuck, né en 1979, a eu une longévité exceptionnelle de 19 ans. Mais encore plus exceptionnel est son impact sur la génétique de la race Holstein. Il a pu transmettre ses qualités sur sa progéniture, ce qui en a fait un géniteur très recherché, au point où il est présent dans la généalogie de la race partout sur la planète. Il compte plus de 200 000 filles dans le monde et 685 000 doses de semence ont été vendues dans 45 pays. Le revenu net cumulatif des ventes de semence de Starbuck se chiffre à près de 25 M$, un chiffre dur à battre, même pour un film s’appelant Starbuck.

M. Renaud n’a pu donner ses impressions sur le film, même s’il a été invité aux premières projections. « Je n’étais pas disponible pour le visionnement. J’ai dû donner mes billets, mais j’ai l’impression que c’est une bonne comédie. »

Starbuck fait ses débuts sur les écrans dès aujourd’hui, avec en vedette Patrick Huard, Antoine Bertrand et Julie LeBreton.

Marécages est pour sa part présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise dans le cadre de la Semaine internationale de la critique, au début septembre. Il met en scène Pascale Bussières, Luc Picard, François Papineau et Angèle Coutu.