Vie rurale 22 décembre 2022

La petite histoire … du sapin de Noël

Sans lui, le temps des Fêtes ne serait tout simplement pas aussi féérique : je parle bien sûr du sapin de Noël, ce conifère qu’on illumine de mille feux et qu’on orne de boules colorées et de guirlandes scintillantes.

C’est sous cet arbre naturel ou artificiel que le père Noël dépose les cadeaux et c’est autour de celui-ci que la famille se réunit pour partager biscuits, fous rires et accolades. Le sapin de Noël est le centre de l’attention de tous les amoureux des festivités de fin d’année. Mais d’où vient donc cette tradition? Qui a décidé un beau matin de couper un sapin, de le poser au milieu de son salon et de le décorer?

Une tradition plusieurs fois centenaire

C’est au 16e siècle, en Allemagne, qu’est né le sapin de Noël tel que nous le connaissons aujourd’hui. Les premiers sapins n’étaient toutefois pas ornés de boules et de guirlandes, mais plutôt de pommes, de fruits séchés et de bougies. Ces dernières ont été remplacées au fil de l’évolution de la technologie par des lumières électriques, ce qui a considérablement réduit les risques d’incendie!

Le premier sapin de Noël du Canada a été décoré à Sorel-Tracy en décembre 1781, un exploit dont les Sorelois aiment se vanter. Des mercenaires allemands étaient alors basés dans cette petite municipalité située sur les rives du fleuve Saint-Laurent, dont le baron Friedrich-Adolphus Von Riedesel et sa femme, la baronne Fredericke Charlotte Louise Von Riedesel. C’est elle qui, voulant célébrer Noël comme dans son pays d’origine, a fait ce premier arbre de Noël en sol canadien. Même si les convives invités au banquet du couple ont, semble-t-il, été éblouis par l’arbre, les Québécois n’ont adopté cette tradition qu’au milieu du 19e siècle.

Une tradition bien enracinée

Aujourd’hui, le Québec est la province qui produit et vend le plus d’arbres de Noël au pays. Les producteurs québécois ont distribué environ 2,6 millions de sapins au Québec et sur le marché international en 2021. Plus de 1 443 000 sapins québécois ont été exportés cette année-là, dont une grande partie aux États-Unis, mais quelques-uns d’entre eux se sont rendus aussi loin qu’en Thaïlande. C’est donc dire que certains sapins ont voyagé beaucoup plus loin que toi au cours de leur vie! 

Virginie Cloutier-Naud, collaboration spéciale


Ce texte a été publié dans le cadre de notre page jeunesse parue le 21 décembre 2022.