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MISE À JOUR: L’Expo-Congrès du porc est forcée de revoir sa formule pour maintenir ses activités.
La crise du porc qui force les producteurs à abandonner leurs fermes vient de faire une nouvelle victime : après 34 ans, les organisateurs de l’Expo-Congrès sont contraints de revoir la mission de cet événement commercial, a appris la Terre.
« Ça fait quatre ans que l’achalandage est en nette diminution. L’exposition n’attirait plus assez de monde et il nous fallait prendre une décision et faire des choix pour tenir compte de la réalité du marché, qui est particulièrement difficile pour les producteurs », a confirmé vendredi le président de l’Association du congrès du porc du Québec, Réal Loiseau.
L’Expo-Congrès n’aura donc pas lieu à Saint-Hyacinthe en 2012 – ce qui mettra fin à une tradition qui remonte à 1993. L’événement se tiendra plutôt à Québec « où on retrouve un bon bassin de producteurs de porcs », précise le président de l’Association. Cela prendra désormais la forme d’une journée de conférences « de haut niveau » avec des cliniques de formation et d’information à l’intention des producteurs, des vétérinaires et des agronomes. Les exposants – fournisseurs, fabricants de machinerie agricole – ne seront plus présents.
Les organisateurs prévoient néanmoins ramener l’événement à Saint-Hyacinthe, dès 2013, en alternance avec Québec, selon les scénarios envisagés. « Nous nous repositionnons en espérant que cet événement redevienne un incontournable », insiste le président de l’Association, qui regroupe 50 membres actifs dans la filière porcine québécoise.
La décision a été prise au terme du dernier congrès du porc, en avril 2011, où le taux de participation a été anémique, avec un peu plus d’un millier de visiteurs. Dans les bonnes années, celles du début des années 2000, l’événement pouvait attirer 2 500 participants. Réal Loiseau fait remarquer que l’Expo-Congrès a accusé un « léger déficit » lors du dernier événement à Saint-Hyacinthe.
« La morosité du marché et les difficultés rencontrées par les producteurs expliquent cette baisse de fréquentation. On a eu des commentaires des gens de l’industrie qui allaient dans le même sens. On ne pouvait plus continuer à faire comme si de rien n’était », précise Réal Loiseau.
Il ne cache pas qu’il a fallu « faire une importante réflexion » avant d’en arriver à cette conclusion. Une firme de consultants – CFC Dolmen, pour laquelle travaille l’ancien sous-ministre Gilles Vézina – a été recrutée pour « revoir l’orientation » de l’événement.