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Le mois de juin a été chaud et sec. Certaines régions du Québec ont enregistré des températures au-dessus de 35 0C, ce qui pourrait avoir un effet sur la production d’œufs de consommation et d’incubation québécoise.
Les poules sont un peu comme les humains, explique le président des Producteurs d’œufs du Québec Paulin Bouchard. Elles se nourrissent moins et ingèrent une plus grande quantité d’eau en période de canicule. Or, un déficit d’énergie et de protéines chez la poule aura un effet de réduction de la taille des œufs. Dans certains cas, les poules pourraient même suspendre la ponte durant quelques jours. « Il y a un potentiel d’affecter la production [d’œufs de consommation], mais c’est propre à chaque bâtiment et certains troupeaux s’en tirent beaucoup mieux », soutient ce dernier. Il précise que la situation dans les poulaillers du Québec n’était pas critique au moment de l’entrevue puisque les bâtiments sont, en général, équipés de ventilateurs pour faire face aux problèmes liés à la chaleur. « Je n’ai pas de producteurs qui m’ont dit qu’ils avaient de la mortalité importante [chez les animaux non plus] ou des problèmes majeurs en ce moment », poursuit M. Bouchard.
Pour le président des Producteurs d’œufs d’incubation du Québec, Gyslain Loyer, les écarts de températures entre des nuits à 20 et des nuits à 33 0C font baisser le pourcentage de ponte, tout comme l’âge de la poule. « Personnellement, j’ai remarqué que la ponte était un peu à la baisse parce que mon troupeau a 52 semaines et qu’il commence à être vieux », dit ce dernier. La ponte peut habituellement fluctuer d’une semaine à l’autre, mais il précise qu’elle a diminué plus rapidement durant la semaine précédant la Saint-Jean-Baptiste dans son cas. La situation n’est cependant pas généralisée à la province puisqu’il n’a eu aucun écho de producteurs concernant des pertes de rendements ou des mortalités animales. Il ajoute dans son cas que si la perte de rendement ne pourra être entièrement rattrapée, le pourcentage de ponte pourrait légèrement augmenter lorsque les températures reviendront dans les normales de saison. « J’espère qu’il va arrêter de faire chaud », dit M. Loyer à la blague. Le producteur soutient que les troupeaux sont habitués à des températures de 28 ou 30 0C, mais que les effets se font sentir au-delà de cela. « Une journée, ce n’est pas pire, deux journées ça va, mais quand ça dure trop longtemps, l’énergie de la poule s’en va », ajoute-t-il. Pour aider les animaux, certains producteurs ajouteront des vitamines dans l’eau afin d’accroître l’apport en électrolytes et donner à la poule tout ce qui est nécessaire à son bien-être.
Rappelons que le mois de juillet sera aussi chaud que l’a été le mois de juin. La situation sera à surveiller dans les prochaines semaines, surtout dans le sud de la province (Montérégie, Estrie et Grand Montréal).